"Des témoignages très émouvants." Invité d'Europe 1 samedi matin, Jean-Marc Sauvé, président de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique, est revenu sur les 2.800 témoignages récoltés depuis le mois de juin. "Les premiers ne faisaient que 5 à 10 lignes. Avec les semaines qui passent, les témoignages sont de plus en plus documentés."
Témoignages, questionnaires et auditions
En partenariat avec la fédération France Victimes, un numéro de téléphone (01.80.52.33.55), une boîte e-mail (victimes@ciase.fr) et une adresse postale (Service Ciase - BP 30 132, 75 525 Paris Cedex 11) ont été mis en place pour recueillir ces témoignages. "Au-delà de la réception de témoignages, et du questionnaire que nous proposons aux victimes, nous menons des auditions, qui ne peuvent pas durer moins de deux heures", explique Jean-Marc Sauvé.*
"Nous mesurons, pour toutes ces personnes, la gravité de ce qu'elles ont vécu. [...] Les victimes sont atteintes d'une souffrance qui se prolonge sur des dizaines d'années", poursuit-il.
Éventuelle indemnisation
Réunis à Lourdes depuis mardi, les 120 évêques catholiques de France devraient se prononcer sur une éventuelle indemnisation par l'Eglise des victimes d'abus sexuels. "Le débat est le suivant : est-ce qu'il y a reconnaissance, ou pas, de la responsabilité de l'Eglise pour ces abus ? S'il y a reconnaissance, il y a prise en charge de toutes les conséquences dommageables", a souligné Jean-Marc Sauvé, ajoutant que la conclusion de ce débat appartenait aux évêques et non pas à la commission qu'il préside.