Après l'arrivée massive de migrants en Italie, que va-t-il se passer ? Alors que Gérald Darmanin a assuré ce lundi sur le plateau d'Europe 1-CNews que la France n'accueillerait pas de migrants sur son territoire, malgré l'appel à la solidarité européenne lancé par la présidente du Conseil des ministres italien Giorgia Meloni, les autorités françaises se préparent à renforcer la frontière avec notre voisin italien.
Selon les informations d'Europe 1, la DGSI va déployer des effectifs vers Menton pour faire passer des entretiens aux clandestins arrêtés à la frontière et ainsi détecter les profils suspectés de terrorisme. D’autres mesures ont été prises comme l'utilisation de drones pour surveiller la frontière. Les quatre unités de forces mobiles sont maintenues dans les Alpes-Maritimes et elles seront appuyées prochainement par un régiment de chasseur alpin qui remplacera le troisième régiment de hussard. Ces militaires seront affectés à la surveillance nocturne des montagnes de la vallée de la Roya.
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Une onde de choc
Les autorités doubleront également les effectifs de l’opération Sentinelle présents sur place, tandis que 60 réservistes de la police nationale seront recrutés. Enfin, face au nombre élevé d’interpellations réalisées la nuit ces derniers jours, la préfecture des Alpes-Maritimes a demandé la création d’un espace supplémentaire de 100 places, chargé d’accueillir les migrants arrêtés avant d’être remis à l’Italie. Celui-ci ne sera ouvert qu’en cas de dépassement des capacités du local actuel, situé dans les locaux de la police aux frontières.
La situation a suscité une onde de choc politique en Italie et relancé le sujet de la solidarité européenne, dont le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin et son homologue italien Matteo Piantedosi doivent discuter lundi soir à Rome. Les autorités françaises redoutent un afflux à la frontière si une partie des migrants récemment arrivés en Italie tentent de poursuivre leur route vers le reste de l'Europe. Il ne s'agit pas "d'un camp de migrants", a-t-on insisté au ministère de l'Intérieur français, réfutant des informations diffusées dans la presse.