Pour la première fois, la France commémore officiellement, mercredi, le génocide arménien. Emmanuel Macron l'avait annoncé en début d'année lors du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes (CCAF). "C'est un message très fort envoyé à tous les négationnistes, premièrement, et ensuite à tous les Français pour dire que c'est le marqueur du génocide arménien sur le calendrier français", se félicite sur Europe 1 Sevag Sarikaya, du CCAF.
Pas "une discussion" mais "un fait de l'Histoire"
Ce 24 avril, "journée nationale de commémoration du génocide arménien", marque le début de la "rafle des intellectuels" du 24 avril 1915 dans tout l'empire ottoman. En un an, selon l'Arménie, près d'un 1,5 million de ses compatriotes ont été tués sur ordre d'officiers turcs.
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"C'est un moment très fort et on espère que ça va aller vers la loi sur le négationnisme", veut croire le représentant des organisations arméniennes de France. "Le but est de montrer à tous ceux qui nient le génocide qu'il n'est plus possible de nier le génocide en France parce que ce n'est pas une discussion mais un fait de l'Histoire. C'est comme la Shoah : on ne la discute pas, en France."
Édouard Philippe présent lors d'un rassemblement à Paris
Alors que la France reconnaît le génocide arménien depuis 2001, le Premier ministre Édouard Philippe assistera mercredi pour la première fois à un rassemblement parisien devant la statue du père Komitas, musicien célèbre emprisonné puis déporté, avant de s'exiler en France. Le rassemblement aura lieu à 18 heures place du Canada, dans le VIIIème arrondissement. D'autres manifestations sont prévues en province, notamment à Lyon et Marseille.