Ces footballeurs musulmans ont l'habitude de s'entraîner sur un terrain municipal qu'ils partagent avec d'autres clubs et donc d'autres joueurs abasourdis. "Mélanger la religion et le sport, ce n'est pas bon et c'est ce qui se passe", regrette un joueur interrogé par Europe 1. "J'apprends des choses quand même qui me choque un peu", explique un autre. "On n'est pas du tout dans le communautarisme ou dans le refus des joueuses féminines, on n'est pas du tout là-dedans."
Il y a eu, en effet, un refus délibéré d'ouvrir une section féminine et il y a aussi ce mystérieux logo, remplacé manu militari en juin dernier suite à un contrôle.
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"Défaut de neutralité"
Un logo qui interroge logiquement et notamment Hervé Marquet qui travaille au Celio Sport de la commune. "C'est un croissant de lune, c'est pourquoi nous avons décidé de suivre les motivations du préfet à la lettre : 'défaut de neutralité du fait d'un signe emblématique de la religion musulmane pour le logo du club' je crois que les choses sont claires."
La ville va donc priver le club de ses 8.000 euros de subvention annuelle en plus de ses terrains municipaux. "Le contrat que nous avions pris avec eux comportait un contrat d'engagement républicain et la Charte de la laïcité. Aujourd'hui, le contrat de confiance est rompu. La laïcité n'y est plus.", assure encore Hervé Marquet. À noter que le club a d'ores et déjà prévu de faire appel et refuse pour l'instant toute sollicitation médiatique.