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Alexis de la Fléchère / Crédits photo : GILLES TARGAT / PHOTO12 VIA AFP
Très présente dans le nord de Paris, la communauté afghane à la mainmise, notamment dans la rue Marx Dormoy dans le 18ᵉ arrondissement où le quartier se transforme en théâtre violent. Comme la semaine dernière, deux gangs se sont affrontés en plein jour à coups de machette et de bâtons. Des bagarres d'une violence inouïe qui rendent la vie tout simplement impossible aux habitants du quartier et des commerçants.

À Paris, dans le 18ᵉ arrondissement, une rixe entre une quarantaine de ressortissants Afghans a éclaté samedi entre le métro La Chapelle et Marx Dormoy. Deux gangs se sont affrontés sur fond de trafic à coup de bâtons et de palettes. Des machettes ont aussi été retrouvées par les forces de l’ordre. Sept blessés au total dont un grave et ce n’est pas la première fois que des bagarres entre Afghans éclatent dans le secteur. Une situation qui pourrit la vie des commerçants et des habitants.

"C'est usant"

"Le trottoir est pris par ceux qui vendent des baskets et des cigarettes. Il y a des luttes de clans et on se demande quand ça va s'arrêter." Difficile pour ce riverain de se projeter et de vivre sereinement entre le trafic permanent et le risque de voir de nouvelles bagarres éclater.

Le sentiment partagé par un patron de supermarché dans le quartier. "C'est usant. Ça fait des années que ça dure, cette histoire de violence. On n'arrive plus à travailler sereinement. J'ai des caissières qui ont subi des agressions sexuelles. Je vous assure qu'on vient avec la boule au ventre", livre-t-il au micro d'Europe 1.

Des commerçants qui ont peur et qui soupçonnent une mafia afghane de vouloir blanchir de l'argent en rachetant en cash des boutiques de la rue Marx Dormoy. "C'est un discours qu'on entend dans le quartier. Tout le monde est au courant de cette histoire de cash. Il y a des commerçants qui ont été approchés. Il y a une histoire d'argent, ça vient de trafic", raconte ce même commerçant.

Dans ce contexte, une grande partie des commerçants de la rue Marx Dormoy ont confié à Europe 1 vouloir, s'ils le peuvent, vendre au plus vite et quitter le secteur gangrené par le trafic.