La canicule va se renforcer jeudi, 13 départements supplémentaires ayant été placés mercredi en vigilance "orange" par Météo France, portant à 78 le nombre de départements concernés. Cette vague de chaleur va s'accompagner d'une pollution à l'ozone et de risques sanitaires non négligeables.
L'alerte s'étend à nouveau vers le Sud et vers l'Ouest du pays, n'épargnant que les côtes de la Manche et de la mer du Nord, et quelques zones du Sud-Ouest. À l'échelle du pays, cette journée de jeudi sera sans doute la plus chaude de l'épisode. Sur les deux tiers sud de la France, les températures pourront être encore plus élevées que la veille.
Des températures particulièrement élevées
La nuit prochaine s'annonce chaude : excepté près de la Manche, les températures minimales ne descendent pas sous les 18 à 23 degrés, voire 24-25 dans certaines agglomérations. Au plus chaud de l'après-midi, les thermomètres grimpent entre 27 et 32 degrés sur les départements côtiers de la Manche et sur les Hauts-de-France, entre 34 et 37 des terres bretonnes et de l'Île-de-France au Grand Est. Partout ailleurs, il fera souvent 37 à 40 degrés, localement 41 ou 42 à l'ombre.
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Quelques nuages bas et coups de vent
Côté ciel, des grisailles traîneront le matin sur l'ouest de l'Aquitaine et plus localement sur les côtes de la Manche. Ces nuages bas se résorbent ou régressent en mer avant la fin de la matinée. Et comme ailleurs, la journée se poursuivra sous un soleil de plomb. Le vent de nord-est se maintiendra sur les côtes de la Manche avec des rafales de 50 à temporairement 70 km/h sur le Cotentin. Le vent d'Autan mollit pour ne plus dépasser 50 km/h sur la Montagne Noire et le Lauragais.
Une pollution à l'ozone et des risques sanitaires
"On s'attend à un impact sanitaire significatif". Cette vague de chaleur, qui risque de se répéter en raison du réchauffement de la planète, va encore s'amplifier. "Ce qui m'inquiète aujourd'hui c'est que le recours au soin commence à augmenter (...). On commence à avoir un impact de la chaleur", a déclaré Jérôme Salomon, directeur général de la Santé en appelant à la vigilance, et pas seulement pour les personnes sensibles et les enfants, mais pour tous. "On s'attend à un impact sanitaire significatif qui sera potentiellement décalé", a-t-il souligné, en rappelant que "le plus dur reste à venir avec un pic au-delà de 40 degrés".
Ainsi, le mercure devrait encore grimper jeudi avec 38 à 41°C attendus au sud de la Loire. Et pour vendredi, des "températures exceptionnelles" sont annoncées en basse vallée du Rhône, de 42 et 44°C. La maximale française date du 12 août 2003 avec 44,1°C enregistrés à Saint-Christol-lès-Alès et Conqueyrac, dans le Gard.
Déjà des mesures prises. "Les trois jours qui viennent vont être difficiles" pour les hôpitaux qui voient leur activité augmenter en raison de la canicule, a estimé mercredi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Difficile aussi pour les enfants. Lundi, le gouvernement avait annoncé le report de quelques jours des épreuves du brevet des collèges, prévues jeudi et vendredi. Des communes vont en outre fermer les écoles.
Une pollution à l'ozone. Sur une partie du pays, de l'Île-de-France au Grand-Est et à Rhône-Alpes, cette canicule s'accompagne d'une pollution à l'ozone, irritant pour les poumons. Cet épisode classique des vagues de chaleur - l'ozone se formant par réactions chimiques sous l'effet du soleil - a entraîné la mise en place de la circulation différenciée mercredi à Paris, Lyon et Annecy. Jeudi, ces restrictions seront reconduites dans la capitale et à Lyon, et commenceront à Marseille, pour la première fois, et à Strasbourg.