2:06
  • Copié
Justin Morin, édité par Romain David , modifié à
En réaction aux réformes annoncées par le ministre de l'Education nationale, des professeurs en grèves ont refusé de communiquer les notes de quelque 100.000 copies du bac, dont les résultats sont attendus par les candidats vendredi.

Il n’est pas facile en ce moment d'être un élève de terminale qui attend ses résultats du Bac. Ils ont en effet un doute sur le verdict qui doit être rendu vendredi, sachant que des profs en grève ont refusé de communiquer les notes d’environ 100.000 copies sur quatre millions.

Mercredi soir, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a trouvé la parade : "Si d'aventure une note manque, ce que nous faisons par exemple lorsqu'il y a une perte de copies, nous mettons la note de la moyenne dans la discipline concernée", a-t-il déclaré au micro de France 3.

En clair, les élèves concernés par la rétention des copies recevront une note provisoire, fondée sur le contrôle continu, en attendant de recevoir leur note définitive. "On pourra prendre la meilleure des deux notes, de façon à ce que l'élève ne soit pas lésé", a même précisé le ministre de l’Education nationale, anticipant les déceptions des candidats qui verraient leur moyenne du bac baisser après ce réajustement.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici 

Mais pour Louise, l'une des responsables de la plateforme Bloquons Blanquer opposée aux réformes du ministre, cette solution va à l’encontre de la philosophie même du diplôme du bac. "C’est plus qu’injuste, c’est un système scandaleux parce que c’est une rupture d’équité", s’indigne-t-elle au micro d’Europe 1. "C’est rompre avec la logique du baccalauréat qui est un examen qui permet de mettre tous les élèves dans la même situation à la fin de la terminale", relève-t-elle au micro d’Europe 1.

"Ça prédit la logique qui sera à l’œuvre lorsque la réforme du bac prévue par monsieur Blanquer sera mise en place, une logique de tri sélectif des élèves de la maternelle à l’université", dénonce encore cette enseignante.