C'était le 18 octobre 1996 à 23 heures. La France entière changeait de numéros de téléphone, selon un nouveau plan instauré par France Télécom. Depuis, la numérotation en 10 chiffres permet de localiser géographiquement la personne qui vous appelle.
Trop de demandes d'ouverture de lignes. Il y a 20 ans, les Français se voyaient attribuer de nouveaux numéros de téléphones standardisés en 10 chiffres. France Télécom souhaitait ainsi faire face à la demande croissante de lignes, notamment à cause de l'utilisation massive des fax. Toutes les lignes fixes se voient ainsi ajouter en tête un "0", puis un chiffre de "1" à "5" lié chacun à une partie du territoire. Dans le même temps, les numéros mobiles s'enrichissent d'un "06" et les appels à l'étranger doivent être précédés d'un "00" au lieu d'un "19". Mais plusieurs numéros restent inchangés, par exemple le 15 pour le Samu, le 17 pour la police et la gendarmerie et le 18 pour les pompiers.
C'était comment avant ? Les premiers numéros de téléphone en France ont été attribués en 1896 et ils ne comportaient que cinq chiffres. En 1928, une autre révolution commence dans les communications avec le plan d'"automatisation". Ce dernier permet alors de joindre directement son correspondant sans passer par une opératrice. Les numéros étaient alors précédés de plusieurs lettres désignant le central auquel est rattachée la personne appelée. Ce n'est qu'en 1953 que les lettres disparaissent des numérotations, sauf à Paris où elle sont conservées jusqu'en 1963. Les nouveaux numéros de téléphone comprennent alors huit chiffres dont deux désignent le département. Enfin, en 1985, un nouveau plan national cherche à simplifier la numérotation afin de répondre à une pénurie de numéros.