La presse britannique est d'humeur joyeuse lundi matin : la nouvelle levée des restrictions sanitaires dans le pays s'affichent en Une, à l'image du tabloïd The Sun, qui titre "Que le fun commence !" et fait la liste des libertés retrouvées. Mais une menace plane : celle du virant indien, qui gâche un peu la fête alors que les esprits sont déjà tournés vers l'été.
Pour l'heure, restaurants, pubs, théâtres, cinémas, musées et stades de foot rouvrent leurs portes, avec jusqu'à 10.000 spectateurs. Les mariages peuvent accueillir jusqu'à trente invités. Les Britanniques sont également de nouveau autorisés à serrer leurs proches dans leurs bras et à se réunir à la maison, mais à six personnes ou deux foyers maximum. Enfin, ils peuvent quitter le pays pour des vacances, même si seules quelques destinations sont exemptées de quarantaine au retour.
Prudence tout de même à cause du variant indien
Mais pour le quotidien The Independant, l'effervescence de cette réouverture est teintée d'inquiétude à propos du variant indien, à l'origine de nombreuses nouvelles contaminations au Royaume-Uni. Pays le plus meurtri d'Europe par la pandémie de coronavirus avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni avait vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un strict confinement durant l'hiver et une campagne de vaccination menée tambour battant. Mais des poussées récentes du variant indien, surtout dans le nord-ouest de l'Angleterre, sont venues assombrir ce tableau.
Alors The Daily Telegraph cite le ministre de la Santé et des scientifiques qui appellent à la plus grande prudence. Selon le journal, si ce variant continue de sévir, la dernière étape de la réouverture, le 21 juin, pourrait être repoussée. Boris Johnson a tout de même estimé qu'il n'y avait, à ce stade, aucune raison de repousser l'assouplissement de ce lundi. Il a appelé à profiter de ces nouvelles libertés mais avec "une grande dose de précaution".
Le nombre de cas attribués au variant indien au Royaume-Uni a plus que doublé en une semaine, à plus de 1.300 la semaine dernière.