L’expérimentation de la semaine de 35 heures en quatre jours dans la fonction publique demandée par Gabriel Attal suscite l’enthousiasme des Français. Preuve que le Premier ministre a visé juste, l'édition de février du Baromètre de l'Économie AGPI démontre que près de 8 actifs sur 10 y sont favorables. La proportion monte même à 83% chez les 25-34 ans, très sensibles à l’équilibre entre le travail et la vie privée. Ces travailleurs favorables à cette réforme sont prêts à voir leurs journées s'allonger pour boucler la semaine à quatre jours.
"Faire 1 heure 45 de plus ou de moins, peu importe. Si c’est pour gagner une journée de repos en plus, ça serait vachement intéressant”, déclare au micro d'Europe 1, Kevin, en CDI dans une entreprise d'affichage. Pour certains actifs, cette journée supplémentaire de repos serait synonyme d'un temps supplémentaire pour soi-même. "Depuis le Covid, on a appris à prendre du temps pour soi. Et c’est ce qu’on a du mal à faire lorsqu’on n'a que deux jours de repos consécutifs. Là, trois jours, ça peut vraiment être top !”, s'exclame Prav, employé dans une boulangerie.
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Une amélioration du bien-être et une baisse de l'absentéisme
De son côté, Michelle est aux 39 heures par semaine dans une boutique de cosmétiques. En quatre jours, elle travaillerait "de 9 heures 45 jusqu’à 20 heures 15. Ça fait des longues journées… Mais on a une belle équipe, notre organisation prend bien soin de nous. Donc ça peut le faire. Trois jours de week-end avec plaisir", explique-t-elle.
Si certaines entreprises, qui ont testé la semaine en quatre jours, notent une amélioration globale du bien-être des salariés et une baisse de l’absentéisme, les journées à rallonges qu’elle suppose peuvent parfois être difficilement supportables, notamment dans les métiers les plus physiques.