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La SNCF a versé une prime allant de 300 à 1.500 euros à des agents non-grévistes

Emmanuel Duteil, édité par Ugo Pascolo avec AFP - Mis à jour le . 1 min
La prime peut grimper jusqu'à 1.500 euros.
La prime peut grimper jusqu'à 1.500 euros. © PHILIPPE HUGUEN / AFP

Pour récompenser certains agents non-grévistes de leur engagement pendant la grève contre la réforme des retraites, la SNCF leur a versé une prime allant de 300 à 1.500 euros. Une "mesure managériale", selon la direction de l'entreprise, qui passe mal auprès des syndicats contestataires. 

C'est une "gratification exceptionnelle" qui fait grincer des dents la CGT-Cheminots. La SNCF a versé une prime allant de 300 à 1.500 euros à des agents non-grévistes avec leur paie de janvier pour les remercier de leur "professionnalisme", leur "implication", et leur "grande disponibilité" pendant le mouvement de grève contre la réforme des retraites débuté le 5 décembre dernier. 

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Une prime pour les salariés qui en ont fait plus

"C'est bien normal de récompenser ceux qui ont fait plus que d'habitude", assume la direction de la SNCF contactée par Europe 1. Cette gratification a été accordée à des cadres ou des salariés qui ont, par exemple, mis un gilet rouge pour aller informer les voyageurs après leur journée de travail, ou encore ceux qui ont fait plus d'heures que d'habitude pour entretenir ou pris les commandes d'un train pour en faire circuler le plus possible. 

 

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"L'engagement et le surcroît d'activité de ces agents non-grévistes ont permis aux trains de circuler y compris les week-ends et pendant les fêtes, aux postes d'aiguillage d'être tenus, et aux voyageurs d'être correctement informés pendant toute la période", ajoute par ailleurs la direction auprès de l'AFP.

Une récompense pour "les casseurs de grève" pour les syndicats contestataires

Mais du côté des syndicats contestataires, cette prime passe pour une manière de récompenser les "casseurs de grève". Sur Twitter, le responsable CGT-Cheminots à la gare de Lyon Bérenger Cernon, dénonce une pratique "à gerber", et se dit "choqué" par ces gratifications alors que la direction de la SNCF a annoncé devoir faire "des économies et des cessions d'actifs" pour éponger les pertes du mouvement social qui avoisine le milliard d'euros. 

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Face à ces critiques, la direction de la SNCF dénonce une "tentative de polémique et de politisation de ces mesures managériales classiques tout à fait déplacée".