La SNCF condamnée à verser plus d'un million d'euros après un accident ferroviaire

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avec AFP , modifié à
Plus de dix ans après les faits, la SNCF a été condamnée par la cour d'appel de Paris à verser 1,13 million d'euros à une voyageuse amputée d'une jambe après un accident ferroviaire. L'opérateur ferroviaire devra aussi rembourser environ 600.000 euros à l'assurance maladie de l'Oise, qui l'avait indemnisée.

La SNCF a été condamnée par la cour d'appel de Paris à verser plus d'un million d'euros d'indemnisation à une voyageuse amputée d'une jambe en 2008 après un accident ferroviaire, selon l'arrêt de la cour consulté par l'AFP. La voyageuse, "montée par erreur" à la gare du Nord à Paris à bord "d'un train à destination de Boulogne-sur-Mer" alors qu'elle voulait se rendre à Creil, a ouvert les portes pour en descendre "lors d'un arrêt technique inopiné".

Une amputation en urgence

Le train a alors redémarré et elle a "subi de graves lésions au niveau de la jambe droite ayant nécessité une amputation en urgence au niveau du tiers inférieur de la cuisse", et son état de santé s'est aggravé par la suite en raison d'"une infection de son moignon par un staphylocoque doré multi résistant", explique la cour dans son arrêt, rendu le 4 novembre.

L'opérateur ferroviaire public devra payer 1,13 million d'euros à cette victime et rembourser environ 600.000 euros à l'assurance maladie de l'Oise, qui l'avait indemnisée. En première instance, en juin 2019, le tribunal de grande instance de Bobigny avait fixé des indemnisations plus lourdes : 2 millions d'euros pour la voyageuse blessée et environ 840.000 euros pour la CPAM de l'Oise.

Le comportement de la plaignante jugé "imprudent et dangereux" par la SNCF

SNCF Voyageurs avait fait appel, faisant notamment valoir que la plaignante avait "délibérément quitté le train après le signal de départ et alors que les portes étaient fermées, que cette démarche était imprudente et dangereuse". Pour cette raison, elle demandait à la cour d'appel de la juger "responsable à 50% de l'accident".

La cour d'appel a partiellement retenu cet argument en relevant que la voyageuse avait "commis une faute" qui exonère la SNCF de 20% de sa responsabilité. Contactée par l'AFP, SNCF Voyageurs a indiqué n'avoir "pas de commentaire à faire sur une décision de justice" et tenir à "renouveler toutes ses pensées envers la victime".