Quelle place pour la transition écologique dans le plan de relance du gouvernement ? Alors que l'économie française est sinistrée par la crise du sanitaire du coronavirus, de nombreuses voix appellent à ne pas oublier pour autant l'urgence écologique. "La sortie de crise va être un moment de vérité pour l'ambition écologique", a affirmé Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique, invitée d'Europe 1 jeudi matin.
EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation
"Notre rôle, c'est de faire des choix"
"Notre rôle, c'est d'affronter le réel, de faire des choix. Ce sont les choix que nous allons faire dans les semaines qui viennent qui diront si notre ambition écologique est solide, si elle est forte", estime Emmanuelle Wargon. Elle pointe notamment le soutien de l'Etat à Air France, annoncé fin avril : en contrepartie de sept milliards d'euros de prêts bancaires, le gouvernement avait demandé à la compagnie aérienne de prendre des dispositions en faveur de l'environnement. "Pas de soutien de l'Etat sans engagements écologiques", avait alors tonné Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, sur Europe 1.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Coronavirus : l’Académie française a tranché, il faudra désormais dire "la" Covid-19
> Coronavirus : la deuxième vague est-elle inévitable ?
> Rassemblements, déplacements, sport : ce qui reste interdit malgré le déconfinement
> Déconfinement : ce qu'il faut savoir sur le retour au travail
> Déconfinement : quelle hygiène pour les vélos, trottinettes et scooters en libre-service ?
"On soutiendra en priorité les voitures électriques"
Même son de cloche du côté du secteur automobile, mis en grande difficulté par la crise sanitaire actuelle. "On soutiendra en priorité les voitures électriques et les voitures hybrides", assure Emmanuelle Wargon, qui ajoute : "C'est la volonté du ministère de l'Ecologie, et ça devient celle du gouvernement." Autre secteur dont la secrétaire d'Etat fait une priorité : la rénovation des bâtiments. La France compterait à ce jour "plus de 7 millions de passoires thermiques". "C'est la deuxième cause de gaz à effet de serre en France... On aura besoin de soutenir ce secteur, et ça commence à décoller."