Le pape François a désigné l'actuel archevêque de Lille, à ce poste depuis 2008, pour succéder à Michel Aupetit, après sa démission, acceptée début décembre. Ce dernier était contesté pour sa gestion des ressources humaines, et plusieurs journaux lui avaient prêté une relation amoureuse avec une femme qu'il avait catégoriquement démentie. Le nouvel homme fort de l'Église de France est donc Mgr Laurent Ullrich, archevêque de Lille.
Issu d'un courant plutôt progressiste
Laurent Ulrich, contrairement à ses prédécesseurs à la tête du diocèse de Paris, s’inscrit dans un courant plutôt progressiste. Impliqué dans la cause des migrants, il avait notamment organisé un temps de prières à Dunkerque en hommage aux 27 migrants morts noyés en Manche en tentant de rallier les côtes anglaises en novembre dernier.
Il est aussi réputé sensible à la cause des victimes de pédo-criminalité dans l'Église. Benoît de Sinety le connaît bien, il est curé de la paroisse Saint-Eubert à Lille : "Archevêque de Lille, c'est être évêque d’un diocèse qui est très marqué par le catholicisme social, par la place des plus pauvres, des questions de justice économique", souligne-t-il.
Un homme aux qualités "de présence, d'écoute et de bonté"
"C’est un homme bon, droit, à l’écoute. Des atouts importants dans le climat dans lequel on est, aussi bien politique que religieux. C’est bien d’avoir quelqu’un qui peut avoir ces qualités de présence, d’écoute, de bonté", soutient Benoît de Sinety. C'est aussi un évêque très expérimenté : il a exercé 20 ans à Chambéry puis à Lille. Il est donc assez âgé, il aura 71 ans cette année, ce qui veut dire qu’il pourrait rester seulement quatre ans à Paris. La limite d’âge étant de 75 ans.
Il avait déjà tenté de devenir archevêque de la capitale en 2017, sans succès. C’est un poste très convoité. C’est l’une des figures les plus représentatives de l’Église dans le monde.