Une assemblée générale de plus de 1.200 étudiants de la faculté de Lettres et de Sciences humaines de Nancy a voté jeudi la poursuite du blocage du campus qui entre ainsi dans sa troisième semaine, a constaté une journaliste de l'AFP.
Plus de trois heures de débats animés. À l'issue de plus de trois heures de débats animés entre "bloqueurs" et "anti-bloqueurs" sur la pelouse du campus, la reconduction du mouvement, entamé le 22 mars, a été approuvée par 738 voix pour et 469 voix contre. "Je veux travailler, je veux mettre les moyens pour réussir, je veux mon diplôme et je veux la reprise des cours", a martelé au micro Chloé, étudiante en première année, sous les huées de ses camarades. "On lutte pour votre accès à l'université, arrêtez d'être égoïstes", a rétorqué un autre élève acclamé par la majorité des étudiants présents.
Comme dans les autres facultés bloquées, dont Tolbiac à Paris, les étudiants protestent contre la loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université, la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants). "Pour le coup, la sélection n'est pas du tout naturelle", peut-on lire sur une pancarte à l'entrée du campus nancéien. Au centre des débats aussi, la menace du report des partiels évoquée par le président de l'Université dans un courriel envoyé mardi aux 8.000 étudiants de la Faculté de Lettres et Sciences humaines. "Si la reprise intervient d'ici le 9 avril, la session d'examen pourra se tenir normalement et nous pourrons garantir la tenue de la deuxième session avant le 30 juin. Une reprise plus tardive entraînera le décalage progressif du calendrier et donc le décalage progressif des sessions d'examen", a prévenu Pierre Mutzenhard. Un avertissement qui vise à "monter les étudiants les uns contre les autres, a estimé Romane Meyer, secrétaire général de l'Unef Lorraine.
Une manifestation spontanée à l'issue de l'AG. Au terme de l'assemblée générale, quelques centaines d'étudiants ont organisé une manifestation spontanée dans le centre-ville de Nancy. La date de la prochaine AG n'a pas été fixée.