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Le budget de lutte contre les violences sexuelles dans l'enseignement supérieur sera doublé

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Le budget de cette lutte passera de 1,7 à 3,5 millions d'euros. (Illustration)
Le budget de cette lutte passera de 1,7 à 3,5 millions d'euros. (Illustration) © CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Sylvie Retailleau, ministre de l'enseignement supérieur, a annoncé redoubler d'efforts contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur. Pour cela, le budget alloué à cette lutte va être multiplié par deux pour atteindre 3,5 millions d'euros annuels.

Le budget alloué à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur va doubler en 2023 et le gouvernement va lancer une campagne de sensibilisation au consentement, annonce la ministre, Sylvie Retailleau, dans une interview diffusée samedi sur le site du Parisien. Un an après le lancement d'un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) à l'université et dans les grandes écoles, "on se rend compte qu'il y a un réel besoin d'action, de formation et nous allons donc doubler le budget consacré chaque année à ce plan", explique la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

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4% de la population étudiante concernés par ces violences

Ce budget devrait ainsi passer de 1,7 à 3,5 millions d'euros annuels. "Le phénomène des VSS est mieux connu et mesuré . Sur l'année universitaire 2019-2020, on sait ainsi que 140.000 personnes ont été concernées par des agressions ou tentatives d'agressions, soit 4% de la population étudiante", indique la ministre, pour qui "c'est énorme et intolérable".

D'ores et déjà, "des sessions de formations ont été lancées et des cellules de signalement se constituent et se déploient dans la plupart des universités et des grandes écoles", relève-t-elle." Deux inspecteurs généraux y travaillent à temps plein et neuf cents personnes (étudiants comme enseignants ou personnels des universités) ont déjà été formées". Alors que la consommation d'alcool "accroît les risques", notamment lors de festivités comme les week-ends d'intégration, dont beaucoup se déroulent en ce moment, "on constate aujourd'hui une réelle prise en compte de ces problématiques dans les établissements qui font preuve de responsabilité", selon Sylvie Retailleau.

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"Sans oui, c'est interdit"

Le ministère financera "dès cette rentrée des projets d'associations et d'établissements à hauteur de 1,2 million d'euros", explique-t-elle, citant l'exemple de l'Anestaps, l'association nationale des étudiants en sports, qui va "recevoir une subvention pour mettre en place lors de festivités des (…) lieux sécurisés avec des personnes relais". Une campagne de sensibilisation au consentement démarre par ailleurs ce week-end, et "des affiches vont être déployées (…) dans les écoles et les universités, avec ce slogan: 'sans oui, c'est interdit'", une campagne qui va se décliner sur les réseaux sociaux en partenariat avec le média en ligne Konbini.

Des centaines d'agressions sexuelles avaient été révélées l'an dernier par des rapports internes dans plusieurs grandes écoles, dont CentraleSupélec ou Polytechnique , et plusieurs enquêtes pour viols ont été ouvertes en juin par le parquet d'Evry.

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