Les églises, mosquées et synagogues devraient pouvoir bientôt recevoir à nouveau des fidèles. Le Conseil d’État a ordonné lundi au gouvernement de lever l’interdiction de réunion dans les lieux de culte, mais il reste encore de nombreuses questions en suspens. Le gouvernement est confronté à un véritable casse-tête, entre l’impatience des croyants et la nécessité d’adapter les règles sanitaires pour éviter tout risque de contagion. Le compte à rebours est enclenché, puisqu’il reste moins de cinq jours aux autorités pour trouver une solution.
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Port du masque et distanciation sociale
L’ordonnance du Conseil d'Etat a qualifié l'interdiction des rassemblements dans les lieux de culte de "disproportionnée", même si l'objectif est de préserver la santé publique. En clair : elle constitue une atteinte grave et illégale à la liberté fondamentale de pouvoir pratiquer sa religion.
Matignon, en lien avec le ministère de l'Intérieur, en charge des cultes, doit donc proposer d'aménager les règles en vigueur et les rendre moins strictes. Les autorités pourraient, par exemple, autoriser les cérémonies religieuses avec port du masque, respect des gestes barrière et des distances physiques.
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Comment s’assurer de l’application des règles ?
Mais le problème reste toujours le même : comment s'assurer que ces règles sont appliquées, pour éviter tout risque de contagion ? Les forces de l'ordre ne peuvent pas aller contrôler des fidèles en pleine cérémonie et les responsables religieux ne veulent pas non plus endosser cette responsabilité.
La solution est donc très compliquée à trouver. Mais les jours passent et l'attente est forte, chez les musulmans notamment, qui prient pour pouvoir célébrer la fin du ramadan ce week-end.