Guillaume Sarkozy, le frère de l’ancien président de la République, a touché entre un et deux millions d’euros d’indemnités de départ, au moment de son éviction de la tête du groupe de prévoyance Malakoff-Médéric en 2015 après son échec dans un projet de rapprochement stratégique avec un groupe d'assurance. C'est ce que révèle le journaliste François Charpentier dans son livre Une nouvelle Sécurité sociale... De Bismark à Macron (éditions Economica).
Comble de l’histoire, après avoir été remercié, il est resté dans l’entreprise avec une confortable rémunération comme délégué aux affaires sociétales et président de la Fondation Malakoff-Médéric Handicap.
Il aurait continué à percevoir un salaire de 650.000 euros par an
François Charpentier explique qu'il a ainsi continué à percevoir un salaire de 650.000 euros par an garanti jusqu'à l'âge de 70 ans. Sans parler de l'attribution d'une voiture de fonction.
La pratique des gros parachutes ne se limite donc pas aux dirigeants des grands groupes du CAC 40. On en trouve aussi quelques exemples dans l'univers de la protection sociale dont la gestion est pourtant assurée de façon paritaire par les syndicats et le patronat. "Un à deux millions d’euros, vous voyez l’effet que ça peut faire dans un milieu comme celui de la protection sociale, en particulier dans la retraite, où on demande aux gens de faire des sacrifices aujourd’hui", souligne François Charpentier au micro d’Europe 1. "C’est sûr que ça choque."
La rédaction d’Europe 1 a cherché à joindre Guillaume Sarkozy. Il ne souhaite pas s'exprimer, mais le groupe Malakoff-Médéric-Humanis - que nous avons pu avoir - dément la somme et assure que la rémunération de Guillaume Sarkozy aujourd'hui est "sans rapport" avec ce qu'il percevait comme patron du groupe avant son éviction en 2015. Rémunération qui, comme ses indemnités de départ, ont été "discutées et validées" par le comité de nomination et de rémunération, précise le groupe.