Le gouvernement lance un "grand plan d'action" de lutte contre l'excision

Le gouvernement lance vendredi un "grand plan national d'action" contre l'excision.
Le gouvernement lance vendredi un "grand plan national d'action" contre l'excision. © Capture d'écran de Excision, parlons-en ! EPE
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avec AFP , modifié à
Le gouvernement a lancé vendredi un "grand plan national d'action" pour lutter contre l'excision qui concerne entre 40.000 et 60.000 femmes et fillettes en France. 

Le gouvernement a lancé vendredi un "grand plan national d'action" pour lutter contre l'excision et les mutilations sexuelles féminines, axé sur le repérage des risques, la prévention et le soutien aux femmes victimes.

"En France comme partout dans le monde, les mutilations sexuelles féminines sont des atteintes inadmissibles à l'intégrité et aux droits fondamentaux des femmes et des petites filles qui en sont victimes", a dénoncé la secrétaire d'État, Marlène Schiappa, dans un dossier de presse. "Aucune tradition ne saurait être invoquée" pour les justifier, a-t-elle ajouté. Le nombre de femmes qui vivent excisées en France est estimé entre 40.000 et 60.000, selon le gouvernement, qui précise que les plus touchées sont originaires du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire et de Guinée.

 

Un plan d'accompagnement, de protection et d'information

Le plan d'action, dont les moyens financiers n'ont pas été précisés, prévoit notamment d'améliorer la prise en charge des femmes victimes, "notamment en termes de santé mentale et de santé sexuelle". Il soutiendra les expériences de chirurgie réparatrice de la Maison des Femmes de Saint-Denis, lieu choisi par Marlène Schiappa pour lancer son initiative vendredi.

Dans les territoires les plus touchés, le gouvernement expérimentera un "partenariat" entre les acteurs locaux (préfets, Agences régionales de santé, rectorat, associations...) pour renforcer l'information et la protection des femmes victimes.

Un guide pour les professionnels et une meilleure collecte de données

Un "guide pratique" a également été créé pour encourager les professionnels à signaler les cas de mutilation ou les risques potentiels. Par ailleurs, pour "mieux quantifier et localiser" le phénomène, de nouveaux "outils de recueil régulier de données" seront mis en place, notamment dans les maternités.

Autre piste explorée : lorsqu'une enquête judiciaire est ouverte pour soupçons d'incitations à la mutilation sexuelle d'une mineure, il s'agit d'"avertir les parents (...) sur les risques pénaux encourus" (10 à 30 ans de prison). Il est aussi envisagé dans ce cadre de "soumettre la jeune fille à un examen médical au retour de l'étranger".