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Le Grêlé : la stupeur des habitants de la ville du tueur en série

Benjamin Peter et Sophia Khatsenkova . 2 min

L'homme retrouvé mort ce mercredi dans le Gard est bien François Vérove, surnommé 'le Grêlé'. Il était recherché depuis plus de 35 ans pour quatre meurtres et six viols. Europe 1 s'est rendu dans l'Hérault, où il habitait avec sa famille sans éveiller le moindre soupçon. Décrit comme un homme courtois et sympathique, les habitants sont tous tombés des nues. 

Un bon père de famille, un gentil grand père... C'était l'image que donnait François Verove, 59 ans, un 'Monsieur Tout-le-monde'. Jusqu'au jour où les enquêteurs découvrent, grâce à l'ADN, qu'il avait été un tueur et un violeur en série . Les gens qui l'ont connu n'en reviennent pas. Il était celui qu'on avait surnommé 'le Grêlé' à cause de sa peau acnéique. François Vérove s'est suicidé ce mercredi en laissant une lettre d'aveux. Europe 1 s'est rendu à Prades-le-lez (Hérault), où il avait été même conseiller municipal, sans éveiller un soupçon quelconque. 

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"Ça fait froid dans le dos"

Dans la petite commune de Prades-les-lez, c'est la stupéfaction depuis ce jeudi. Car François Vérove vivait une vie paisible en famille depuis 2013. Il figurait même sur la liste de l'ancien maire. L'élu était venu le chercher en 2014, car il était policier, plutôt à droite et qu'il voulait constituer une liste représentant tous les courants politiques.

François Vérove était devenu conseiller municipal en 2019. Aujourd'hui, Jean-Marc Lussert, l'ancien maire, est sous le choc, lui qui n'avait même pas remarqué son visage grêlé . "Je me suis demandé pourquoi je m'en étais jamais aperçu de ses traces d'acné... En réalité, il avait la barbe en permanence. Je suis tombé des nues. Ça fait un peu froid dans le dos", raconte-t-il.

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Un homme "discret, sympathique..."

Depuis quelques jours, l'ancien maire ne cesse de se poser des questions, partagé entre la sidération et la vie d'apparence rangée du tueur en série . "Est-ce qu'on peut imaginer qu'il n'ait pu être encore envahi de ses instincts destructeurs ? François Vérove était un homme courtois, sympathique, discret, qui a tenu son rôle. Je suis aux antipodes de ce que je viens de découvrir. C'est vraiment perturbant", lance-t-il au micro d'Europe 1.

François Vérove était aussi engagé dans le syndicalisme. D'abord motard dans la gendarmerie, il avait été gravement blessé à la jambe et avait intégré la police et le syndicat Alliance dans les Bouches du Rhône quand il était en poste du côté de Marseille. Ses collègues, eux aussi, n'en reviennent pas d'avoir découvert son passé meurtrier.

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Entre soulagement et déception pour les familles des victimes

Du côté des familles des victimes, c'est le soulagement comme l'explique Me Didier Seban, avocat des familles de Cécile Block, Karine Leroy et d'une autre victime de viol. "Il y a toujours un effet de sidération puisqu'on le cherche depuis tellement longtemps qu'on ne s'attend pas à ce que l'on le retrouve si vite. Deuxièmement, les familles vont pouvoir dire : 'Finalement, on ne doit plus craindre de le croiser dans la rue ou qu'il revienne'. Après, il y a un sentiment de déception en se disant que finalement, puisqu'il est mort, nous n'aurons pas toutes les réponses. Dernier point : on est sûr qu'il y a un certain nombre de victimes qui ne sont pas encore identifiée. L'enquête ne devrait pas s'arrêter parce qu'il s'est donné la mort", explique l'avocat.