Depuis 1953, une imprimerie de Boulazac en Dordogne imprime, chaque année, près d'un milliard de timbres. Ce mardi, le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu dans les locaux de cette entreprise pour dévoiler le visage de la Marianne qui figurera dans quelques jours sur les nouveaux timbres français. Ce travail est le résultat d'une commande passée il y a un an par l'Élysée. En effet, comme tout président lors de son élection ou de sa réélection, le chef de l'État a le droit de demander une nouvelle Marianne et donc un nouveau timbre.
"Des attributs bien précis"
Cette Marianne, comme les précédentes, devait bien sûr répondre à un cahier des charges très précis, qu'on dût respecter l'artiste et le graveur. "Comme c'était le deuxième quinquennat, il y avait la confiance. Donc elle regarde vers la droite et elle est plutôt souriante", a expliqué le chef du projet Marianne, Didier Chabanne. "Il y avait la transition écologique, c'est pour ça qu'il y a un feuillage un petit peu partout. L'universalité, c'est pour ça qu'il y a un globe derrière", ajoute-t-il.
"Et après, la consigne, c'est que ce soit une Marianne. Donc la Marianne a des attributs bien précis comme le bonnet phrygien et la cocarde", a poursuivi Didier Chabanne. Ce nouveau timbre sera disponible à compter du 13 novembre prochain et sera en vente partout grâce aux 400 employés de la poste de Boulazac qui vont en produire 400 millions d'exemplaires par an.
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Une transformation "admirable"
Emmanuel Macron a profité de ce déplacement pour rencontrer des élus et pour saluer les postiers et la transformation de l'entreprise, dont l'activité lettre, ne représente plus que 16 % du chiffre d'affaires. "On fait des mails, on circule différemment, on échange différemment. La lettre était menacée", a-t-il assuré face aux employés de La Poste
"Vous vous êtes repositionné de manière admirable sur le colis qui crée de la valeur et en même temps sur le timbre justement", a poursuivi le président de la République. "On vend à des nouveaux clients à l'international et les métiers historiques ont pu pivoter pour réussir à accompagner cette transition numérique et technologique".