Le père du djihadiste français Rachid Kassim, soupçonné d'avoir envoyé une lettre de menaces à un quotidien lyonnais, a été interpellé jeudi à Roanne, dans la Loire, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Lettre de menaces au quotidien Le Progrès. Mohamed Kassim a été interpellé dans la matinée par la police "à proximité de son domicile" et a été placé en garde à vue dans un lieu non précisé, a ajouté cette source, confirmant une information de la radio France Inter. Son appartement a également été perquisitionné. La justice le soupçonne d'avoir adressé une lettre de "menaces visant plusieurs personnes" au quotidien Le Progrès, dans laquelle il se rallierait à l'idéologie de son fils, un cadre du groupe État Islamique (EI).
Propos antisémites. Dans cette lettre d'environ deux pages, l'homme de 66 ans menace clairement et nommément un officier de la PJ locale qui travaille sur le réseau djihadiste de Roanne, dont son fils est issu. Au fil de sa lettre, Mohamed Kassim multiplierait également les propos antisémites. C’est pour ces raisons que la BRI de Lyon l’a interpellé ce matin et placé en garde à vue. Lettre a été envoyée au mois de septembre. Cette interpellation intervient dans le cadre d'une enquête de droit commun - et non pour fait de terrorisme - confiée par le parquet de Roanne à la police judiciaire de Lyon, souligne-t-on.
Rachid Kassim, considéré comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux de l'EI, est soupçonné de téléguider des attentats en France depuis la zone irako-syrienne où il s'est réfugié. Selon les enquêteurs, Kassim a inspiré, de manière plus ou moins directe, les attaques de Magnanville, où Larossi A. a tué un policier et sa compagne le 13 juin, et de Saint-Étienne-du-Rouvray, où Adel K. et Abdel Malik P. ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet.