C'est l'un des axes pour aider la SNCF à surmonter la crise du coronavirus. En juin dernier, le secrétaire d’État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, annonçait souhaiter "redynamiser" les trains de nuit. Deux lignes ont ainsi repris du service depuis le week-end du 3 et 4 juillet. Mais finalement, la relance du train de nuit ne sera pas que française. C'est en tout cas le sens des annonces prévues ce mardi à Berlin en présence des ministres des Transports français, allemand, autrichien, de la présidente de la Confédération Suisse, mais aussi de la direction de chaque compagnie nationale. Objectif affiché : annoncer de nouveaux trains de nuit trans-européens.
Des lignes trans-européennes à l'horizon 2025
Un projet piloté par l'Allemagne, qui compte passer à la vitesse supérieure son "Trans-Europ-Express 2.0", un projet qui vise à mettre en place à l’horizon 2025 un réseau cadencé de trains de nuit et de jour pour relier les pays européens. Derrière cette mise en avant du rail, il y a une volonté de protéger le climat en incitant les Européens à prendre le train plutôt que l'avion, même sur de longues distances. Ces trains de nuit devront emprunter le plus possible des tronçons à grande vitesse.
Huit lignes qui traversent plusieurs pays
Le projet allemand imagine déjà huit lignes comme Paris-Bruxelles-Cologne-Berlin-Varsovie, ou encore Barcelone-Lyon-Strasbourg-Francfort. France, Allemagne, Autriche et Suisse vont donc s'engager à travailler conjointement sur ce plan d'envergure. Reste ensuite à investir dans des trains assez confortables pour permettre des voyages de plus de 10 heures et harmoniser certaines normes. D'ici là, en France, deux autres trains de nuit devraient (re)voir le jour en 2022 : un Paris-Nice et un Paris-Tarbes-Hendaye.