Le projet initial de barrage à Sivens a été définitivement abandonné. Le 24 décembre, les préfectures du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont signé un arrêté visant à abroger la déclaration d'intérêt général du projet de barrage.
Un arrêté pris "en catimini". Le sénateur du Tarn-et-Garonne François Bonhomme (LR), l'a signalé sur Twitter samedi soir et confirmé dimanche matin : "Quand l'Etat signe un arrêté d'abandon de la retenue de Sivens en catimini", a-t-il posté, parlant de "gâchis", de "capitulation" et de "Noël de la lâcheté".
Quand l'Etat signe un arrêté d'abandon de la retenue de #sivens en catimini #gâchis#capitulation#Noeldelalâchetépic.twitter.com/qQ0SnAbFQH
— François Bonhomme (@F_Bonhomme) 26 Décembre 2015
L'arrêté, qui devra être affiché pendant une durée minimale d'un mois, est susceptible d'un recours devant le tribunal administratif de Toulouse, précise le texte. Ce barrage a suscité une vive controverse et a été à l'origine de manifestations avec des heurts, lors desquels le militant écologiste Rémi Fraisse a été tué par une grenade offensive lancée par un gendarme le 26 octobre 2014.
3,4 millions d'euro en compensation. L’Etat accordera au département du Tarn une compensation de 3,4 millions d’euros : 2,1 millions pour les dépenses en pure perte et 1,3 million pour réhabiliter la zone humide.
Un projet plus petit lancé prochainement.Un autre projet, avec une retenue d'eau réduite de moitié, est à l'étude et devrait être lancé prochainement. Il est défendu par les syndicats agricoles pour des questions d'irrigation. Surnommé le "Sivens light", il est combattu par les zadistes, qui estiment que le barrage est inutile et que les petites retenues d'eau collinaires alentours sont suffisantes aux besoins d'irrigation.