Gérald Darmanin se prépare-t-il à revêtir le costume de "ministre des attentats"? Alors que la menace terroriste est très élevée sur le territoire, quelques jours seulement après l'attaque de Moscou, le ministre de l’Intérieur a rendez-vous ce jeudi à la DGSI, à Levallois-Perret. Le contre-terrorisme entend briefer son ministre de tutelle sur l’état de la menace.
La hantise de la DGSI est de voir revenir en France le terrorisme de masse, commis à l’arme de guerre ou à la voiture bélier. Des commandos de trois ou quatre individus en sommeil sur le territoire et activés à distance, depuis la zone afghane. Le contre-terrorisme veut éviter au maximum le scénario d’une attaque coordonnée le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, face aux caméras du monde entier.
>>LIRE AUSSI - INFO EUROPE 1 – Terrorisme : le portrait-robot de l’islamiste inscrit au fichier des radicalisés
L'attention focalisée sur les ressortissants d'Asie centrale
Et ce sera d’ailleurs, selon les informations d’Europe 1, l’un des messages de la DGSI au ministre de l’Intérieur. Le format actuel de ce défilé d’athlètes sur la Seine présente trop de risques pour être conservé en l’état. "Il faut basculer sur le plan B", préconise une source du renseignement. Car avec l’attentat de Moscou, revendiqué par la branche afghane de Daech, la menace a été réévaluée.
"Depuis une semaine, ça grouille beaucoup parmi les ressortissants d’Asie centrale qu’on suit habituellement", constate-t-on au sein des services. Le renseignement français a donc décidé d’orienter massivement ses capteurs sur les ressortissants turkmènes, kirghiz et kazakhstanais. Tout l’enjeu est d’opérer cette bascule en gardant un haut niveau de vigilance sur les islamistes isolés, capables de passer à l’acte en quelques jours seulement.