Le service national universel, promesse de campagne d'Emmanuel Macron dont les contours restent encore flous, ne sera "probablement pas obligatoire", a déclaré vendredi la ministre des Armées Florence Parly.
Un service "attractif". "Ce sera un service qui probablement n'aura pas un caractère obligatoire, au sens où les gendarmes viendraient rechercher le réfractaire, mais ce sera un service qu'on cherchera à rendre attractif pour les jeunes afin qu'ils soient incités à le réaliser, à la fois pour eux-mêmes, pour ce qu'ils y apprendront et aussi pour ce qu'ils pourront donner aux autres", a-t-elle affirmé au micro de France Inter.
Un "service national obligatoire et universel" au départ. À l'origine, la promesse lancée en mars 2017 par le candidat Macron était de rétablir un "service national obligatoire et universel", d'une durée d'un mois et pour l'ensemble d'une même classe d'âge, "soit environ 600.000 jeunes par an". Le chef de l'État a chargé fin janvier un groupe de travail d'entamer "des travaux de préfiguration et rendre ses conclusions en avril" sur l'instauration de ce service. Un rapport parlementaire sur le sujet est également attendu le 21 février.
Dans un rapport récemment remis au ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ), qui réunit les acteurs majeurs des politiques jeunesse, préconise que ce service ne soit pas obligatoire, afin notamment d'éviter "une rupture" dans le parcours scolaire, professionnel ou dans la vie personnelle des jeunes.
Un projet encore flou. La faisabilité de ce projet suscite des doutes, en raison de son coût (estimé entre deux et trois milliards d'euros par an par Emmanuel Macron pendant sa campagne) et des capacités d'accueil des armées, réduites depuis la suppression en 1997 du service militaire obligatoire.