Le syndicat de policiers Alliance appelle à une journée de blocage des commissariats, mercredi 19 décembre. "Acte 1, journée noire pour la police : fermons les commissariats", écrit le premier syndicat du secteur, dans un communiqué publié lundi.
Alliance explique cette journée de mobilisation par "une baisse de 62 millions d'euros sur l'investissement dans la police nationale (en 2019), ce qui engendrera une fois de plus une dégradation de nos conditions de travail". "Alliance Police nationale demande donc aux députés représentants du peuple de ne pas voter ce budget en l'état".
Concernant mercredi, le syndicat demande aux policiers de "rester dans les services et de ne répondre qu'aux appels d'urgence". Alliance prévient : "si un effort conséquent n'était pas fourni dès le 1er janvier 2019 (...), d'autres types d'actions seraient alors mises en oeuvre".
"Service minimum" lancé par l'Unsa. L'Unsa-Police a également enjoint les policiers à se lancer dans un mouvement "service minimum - 100% prévention" dès mardi. La troisième organisation représentative de la police nationale demande à être reçue par le président de la République et met en garde contre "d'autres actions". "Les ronds points ne sont pas réservés qu'aux seuls 'gilets jaunes'", a souligné le syndicat dans un communiqué.
Unité demande des "réponses fortes" du gouvernement. Le syndicat Unité SGP Police a pour sa part annoncé "l'acte 1 de la colère des forces de l'ordre", dans un tweet publié lundi matin. Unité appelle à une prochaine réunion intersyndicale en milieu de semaine et demande des "réponses fortes" de la part du gouvernement avant le 11 janvier 2019. Sinon, il appellera à une mobilisation nationale le 26 janvier, a expliqué son secrétaire général, Yves Lefebvre.
Manifestation asyndicale le 20 décembre. L'association MPC (Mobilisation des policiers en colère) a par ailleurs lancé sur Twitter un appel à à manifester pour le jeudi 20 décembre à Paris, près des Champs-Elysées, précisant que ce mouvement est "spontané, apolitique et asyndical".