La Préfecture répond à l'indignation suscitée par le tatouage d'un policier, jugé néo-nazi

La photo d'un policier à Paris tatoué d'une croix de fer fait polémique sur les réseaux sociaux.
La photo d'un policier à Paris tatoué d'une croix de fer fait polémique sur les réseaux sociaux. © Capture d'écran Twitter
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Mathilde Durand , modifié à
La photo d'un policier à Paris tatoué d'une croix de fer fait polémique sur les réseaux sociaux. Interrogée sur le sujet, la Préfecture rappelle que les tatouages manifestant d'une appartenance à une organisation politique ou portant atteinte aux valeurs de la Nation ne sont pas admis. Elle étudie les suites à donner à cette affaire. 

C'est un tatouage qui alimente la polémique sur les réseaux sociaux, alors que des manifestations contre le racisme et les violences policières se multiplient. Dimanche, un internaute a diffusé sur Twitter la photo d'un policier, croisé dans le 10ème arrondissement de Paris, en l'accusant d'arborer "un tatouage néo-nazi". L'agent des forces de l'ordre porte, en effet, une ribambelle de croix noires, aussi appelées croix de fer, tatouées sur l'avant-bras. Si elle symbolise actuellement la Bundeswehr, l'armée nationale allemande, la croix pattée noire reste un symbole controversé.

La croix de fer est une des plus haute distinction militaire allemande et a été crée bien avant l'arrivée des nazis au pouvoir. Cependant, elle a largement été utilisée lors du Troisième Reich à des fins de propagande. Adolf Hitler en était lui-même décoré. Des années plus tard, la croix de fer est entrée dans la culture populaire, symboles parfois de gangs de bikers ou utilisée dans l'univers de la musique métal. 

La Préfecture étudie les suites à donner

Interrogée par Europe 1 sur le sujet, la Préfecture a indiqué que "le port de tatouages, au même titre que la barbe, moustache, bijoux, accessoires de mode par les personnels affectés dans les services de la police nationale ne doit pas contrevenir aux obligations déontologiques de neutralité, d’impartialité, de dignité et d’exemplarité qui s’imposent aux personnels".

Et de préciser : "Les tatouages permanents ou provisoires ne sauraient être admis dès lors qu’ils constituent un signe manifeste d’appartenance à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative ou s’ils portent atteinte aux valeurs fondamentales de la Nation." Concernant la situation du policier aperçu dans le 10eme arrondissement de Paris, la Préfecture indique que "les suites à donner sont à l'étude".