Le tribunal administratif de Toulouse, saisi en référé par le syndicat UNI et quatre étudiants, a ordonné mercredi le déblocage de l'université de Toulouse II Jean-Jaurès bloquée depuis le 6 mars.
"Faire libérer l'accès". "Le magistrat désigné a constaté que l'occupation des locaux depuis le 6 mars 2018 avait engendré des dégâts et des détériorations (…) et que l'accès au site de toute personne non gréviste était impossible", indique le tribunal dans un communiqué. Le tribunal administratif "enjoint" également à l'administrateur provisoire de l'université de "faire usage de son pouvoir de police administrative afin de faire libérer l'accès". La juridiction a également condamné l'université à verser la somme de 800 euros aux requérants, pour la prise en charge de leurs frais de justice.
Un blocage "légitime" pour une enseignante. Lundi les étudiants grévistes réunis à l'université Jean-Jaurès avaient décidé de reconduire en assemblée générale le blocage jusqu'à une nouvelle AG programmée jeudi à 10h. Un blocage qualifié de "légitime", avait alors indiqué une enseignante en Economie participant à ce vote, estimant que "l'AG s'était tenue de façon tout à fait démocratique". Pourtant dans les couloirs, ou aux abords de la faculté, plusieurs enseignants-chercheurs déploraient le blocage, soulignant même que "l'organisation de la rentrée 2018 pourrait être compromise".