Un piratage informatique au tribunal de Paris. Une enquête a été confiée à Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) suite à une intrusion informatique détectée sur les ordinateurs de plusieurs magistrats et avocats parisiens, révèle Le Journal du Dimanche. Le procureur de la République, Rémy Heitz, a notamment été visé par cette opération hostile.
Un "cheval de Troie" sous forme de faux mails
Les pirates ont utilisé la technique du "cheval de Troie", en l’occurrence de faux mails évoquant des échanges anciens entre confrères ou collaborateurs de leurs cabinets. "J’ai été alerté parce qu’ils étaient accompagnés d’une fausse adresse. J’ai donc décidé de ne pas cliquer et du coup, je n’ai pas été atteint, comme me l’a confirmé mon informaticien", témoigne Me Cornut-Gentille, avocat spécialisé dans le droit pénal des affaires, dans les colonnes du JDD. D'autres victimes, ayant ouverts les faux courriels, auraient subi d'importants dégâts informatiques et certains contraints de reporter des affaires en cours.
Compte tenu de la sensibilité du dossier, Rémy Heitz entend prendre cette affaire très au sérieux. "Les services spécialisés d’informatique du tribunal ont déjà été saisis pour examiner les lourds dysfonctionnements provoqués par l’attaque informatique", précise Le JDD. La DGSI s'emploie quant à elle à trouver les lanceurs de l'attaque et à identifier leurs motivations.