C'est reparti pour un tour ! La septième édition du "Disquaire Day", grande fête du disque, se tient ce samedi. Quelque 260 magasins participent à l'événement. L'occasion pour dénicher des vinyles édités spécialement pour l’occasion et vendus exclusivement dans ces boutiques que l’on croyait, il n’y a pas si longtemps, vouées à la disparition. En 2016, 1.8 million de vinyles neufs ont été vendus en France. Un objet qui n'est plus seulement convoité par les DJs ou les collectionneurs.
"Je trouve le son plus chaleureux, plus rond". Le vinyle est devenu la nouvelle idole des jeunes. Avec sa grande pochette, ses photos à l'intérieur, il n'a jamais été aussi moderne. Très CD à l'origine, Frédéric, 29 ans, a découvert le 33-tours il y a quelque temps : "un de mes amis m’a offert un vinyle du groupe Queen, j’ai donc acheté une platine. J’ai écouté le vinyle et ça a été une super expérience ! Je trouve le son plus chaleureux, plus avenant, plus rond. Il y a aussi les crépitements, le souffle, qui fait que ça vit". Le premier disque d'une véritable collection.
"On retrouve la notion de bien culturel". Et comme lui, les 18/35 ans sont aujourd'hui les principaux acheteurs de vinyles. Pour David Godevais, organisateur du "Disquaire Day", les jeunes découvrent une autre façon d'écouter la musique : "c’est une génération qui s’est beaucoup tournée vers le téléchargement – notamment illégal. Avec le vinyle, ils ont retrouvé le goût de l’objet. Comme pour un livre, quand on va dans une belle librairie, on retrouve, avec ces disques, la notion de bien culturel."
Et la demande est tellement forte que, d'après lui, les usines qui les fabriquent ont du mal à suivre. Depuis cinq ans, on compte une centaine de disquaires en plus. Même les grandes enseignes, comme la Fnac ou Boulanger, réinstallent des rayons vinyles.