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"L'école ne peut pas fonctionner normalement" : l'inquiétude d'une directrice avant le retour en classe

Jihane Bergaoui, édité par Tiffany Fillon . 1 min
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Les écoles pourront rouvrir à partir de lundi en France. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Comment accueillir à nouveau les enfants dans les écoles ? C'est la question que se posent tous les enseignants alors que déconfinement débute lundi. À l'école maternelle Anatole-France de la ville d'Antony, dans les Hauts-de-Seine, Aline Becker, la directrice, appréhende l'arrivée des enfants dans son établissement. 

Les enseignants ont repris le chemin de l'école lundi. Deux mois après la fermeture des classes, il faut tout repenser, tout réorganiser pour assurer la sécurité de tous. À Antony, dans les Hauts-de-Seine, les élèves ne reviendront que lundi 18 mai. Les professeurs se donnent une semaine pour tout mettre en place. C'est le cas notamment à l'école maternelle Anatole France, située dans un quartier populaire de la ville.

Les enseignants réfléchissent par exemple à de nouvelles activités pédagogiques, sans les jeux ou le matériel habituel. Ils veillent aussi à installer des pratiques d'hygiène drastiques. Mais pour certains encadrants, comme Aline Becker, directrice de cette école maternelle, ces procédures sont contraignantes. 

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"On ressent quand même une certaine inquiétude par rapport aux questions sanitaires. On ne va pas demander à un enfant de s'auto responsabiliser à trois ou quatre ans pour mettre en place des gestes barrières que l'on demande aux adultes", affirme-t-elle. Dans ce contexte sanitaire, elle estime même que sa profession s'en trouve dénaturée. "Notre cœur de métier qui est quand même la pédagogie et l'enseignement passe au second plan", ajoute Aline Becker. 

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Des inégalités scolaires inévitables 

Dans une semaine, sur les 160 enfants, seuls 30 reviendront à l'école. Dans ces conditions, difficile d'assurer la continuité pédagogiques et de lutter contre le décrochage scolaire. "L'école ne peut pas fonctionner normalement. Elle n'est pas en capacité de proposer à tous ces élèves une offre de service public équivalente. On n'est pas dans la reprise de l'école. Ce n'est pas vrai du tout", pointe Aline Becker. 

Pour tenter de garder le lien avec tous les enfants, ces enseignants espèrent proposer aux parents des ateliers éducatifs, à mettre en place, à la maison.

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