Beaucoup de mairies doivent battre le rappel pour avoir le nombre suffisant d'assesseurs, voire de présidents de bureaux de vote pour assurer le bon déroulement des opérations de vote. Il faut mobiliser les élus, les bénévoles, et ce n'est pas évident, car certains seront en vacances. Le constat pour tous ces élus de grandes ou petites communes : il est de plus en plus difficile de recruter des équipes, surtout pour un scrutin qui a dû s'organiser en urgence pour cause de dissolution.
Devant le casse-tête de ces élections organisées en urgence, François-Xavier Villain, le maire de Cambrai, ne décolère pas contre la dissolution décidée par Emmanuel Macron. "Est-ce que le président de la République a déjà, une fois dans sa vie, tenu un bureau de vote ?", s'interroge-t-il auprès d'Europe 1.
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Des assesseurs rémunérés
Pour avoir le nombre suffisant d'assesseurs volontaires dans les 22 bureaux de vote, la ville a décidé de sortir le carnet de chèques. "Donc on a voté le principe de rémunérer les gens qui viendraient nous renforcer un petit peu par vocation plutôt que d'aller à la plage ou je ne sais pas où. Il faut bien qu'on trouve des solutions", se lamente-t-il.
Cette pénurie d'assesseurs n'épargne pas les petites communes. Francis Fustin, le maire de Gœulzin près de Douai, fait ses comptes et ils sont encore très provisoires. "Pour tenir un bureau de vote où il va y avoir énormément de procurations, on va être à peu près une quinzaine mobilisés sur les deux tours et ça va être difficile à tenir", souligne-t-il.
Dans la commune de Vieux-Berquin dans les Flandres, le maire, Serge Olivier, a été contraint de tout regrouper sur un seul bureau de vote. "Un bureau de vote, ça va, on y arrive, on s'en sort. Si j'avais eu deux bureaux de vote, je ne sais pas comment j'aurais fait. Ça devrait aller, mais c'est au forceps. C'est vraiment très compliqué", souligne-t-il. Des difficultés qui découragent un peu plus ces élus de terrain qui se sentent ignorés des pouvoirs publics.