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Charles Luylier (à Toulouse) / Crédits photo : ALAIN PITTON / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
Les désistements des candidats de gauche et macronistes se sont multipliés lundi, au lendemain du score inédit du Rassemblement national au premier tour. Si plusieurs candidats Renaissance arrivés troisièmes ont déjà annoncé leur retrait au profit d'un candidat du Nouveau Front populaire, leurs électeurs vont-ils jouer le jeu et faire barrage au RN ?

Après le score inédit du Rassemblement national (RN) au premier tour des élections législatives, les désistements entre gauche et macronie se mettent en place, non sans accrocs, pour empêcher le parti à la flamme d'avoir la majorité absolue au soir du 7 juillet et éventuellement envisager à la place une "grande coalition". Lundi soir, Gabriel Attal a annoncé le désistement des candidats de la majorité arrivés en troisième position dans une circonscription où le RN peut l'emporter. Un désistement au profit de l'union des gauches qui n'encouragera pas forcément les électeurs macronistes à aller voter pour La France insoumise.

Europe 1 s'est rendue dans la 7e circonscription de Haute-Garonne, à Toulouse, où le candidat opposé au Rassemblement national appartient à La France insoumise.

"Quand j'ai vu qu'il fallait voter pour le Front populaire, j'ai dit que je ne voterai pas"

"On ne va pas voter, absolument pas, dimanche, je vais faire des lasagnes." Dimanche, Odette a voté pour la candidate Renaissance qui s'est depuis désistée pour le second tour. Ne reste plus désormais qu'un insoumis du Front populaire opposé au candidat d'alliance RN/LR. Un choix impossible pour Ombline qui, elle aussi, s'abstiendra. "Quand j'ai vu qu'il fallait voter pour le Front populaire, moi, j'ai dit 'ok, je ne vais pas voter parce que moi, mes racines, c'est le général de Gaulle, Pompidou, Chirac, vous avez compris ? Donc là, je suis très emmerdée", assure-t-elle au micro d'Europe 1.

"Je vais voter pour faire barrage au Rassemblement national"

Arnaud, lui aussi macroniste, va bon gré, mal gré, choisir le front républicain. "Là, j'ai voté pour la candidate de Macron et dimanche, je vais voter Front populaire. Pourtant, je ne suis pas pour LFI. Mélenchon, Panot, on ne peut pas les saquer... Je vais voter pour faire barrage au Rassemblement national, ce n'est pas de gaîté de cœur", confie-t-il.

Des électeurs Renaissance qui se retrouvent un peu perdus dans cette circonscription, où en plus de la cacophonie des cadres nationaux, la candidate locale est partie sans donner de consigne de vote.