Kookaï a annoncé mercredi son placement en redressement judiciaire dû "aux difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe, que la crise du Covid-19 n'a fait qu'accentuer", selon un communiqué de la marque de mode féminine. Cette procédure judiciaire devant le tribunal de commerce de Paris "n'est pas une fin en soi", rassure l'entreprise qui y voit "une opportunité de rebondir et d'assainir sa situation financière" et déclare que les 121 boutiques françaises resteront ouvertes et les 320 salariés en activité.
Kookaï a "manqué cruellement de moyens et de soutien des banques", regrette la marque de prêt-à-porter, évoquant notamment des refus de Prêts garantis par l'Etat (PGE). Créée en France en 1983, la marque s'est développée en Australie dans les années 2000, et a été rachetée en 2017 par l'homme d'affaires australien Rob Cromb au groupe Vivarte (Caroll, Minelli, La Halle, Naf Naf, Chevignon...)
Des élus du personnel chez Gap ont exercé leur droit d'alerte
Le secteur de l'habillement reste très marqué en France par la liquidation judiciaire subite de Camaïeu fin septembre, menant au licenciement de 2.100 salariés. D'autres grandes marques subissent également des secousses comme le Groupe Go Sport, la holding de l'enseigne spécialisée dans le sport, déclaré mi-janvier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Grenoble.
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Vendredi, les élus du personnel de l'enseigne de prêt-à-porter Gap France ont exercé leur droit d'alerte afin d'obtenir des informations sur la situation de leur entreprise, rachetée en 2021 pour un euro par le groupe HPB (Hermione, People & Brands), qui a annoncé la revendre à Go Sport.