L'EPR de Flamanville à l'arrêt jusqu'au 30 mars en raison d'aléas techniques

Lors de son raccordement au réseau électrique le 21 décembre, EDF avait prévenu que la montée en puissance du 57e réacteur français serait un processus progressif, qui pouvait nécessiter une dizaine d'arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues. Mais une série d'aléas techniques contraint le réacteur nucléaire EPR de Flamanville à prolonger jusqu'au 30 mars un arrêt qui n'était pas programmé.
Une série d'aléas techniques contraint le réacteur nucléaire EPR de Flamanville à prolonger jusqu'au 30 mars un arrêt qui n'était pas programmé, a-t-on appris vendredi auprès du groupe électricien EDF. Le groupe mène depuis le 15 février des opérations techniques qui n'étaient pas prévues et qui vont se poursuivre sur une durée au total d'un mois et demi.
Lors de son raccordement au réseau électrique le 21 décembre, EDF avait prévenu que la montée en puissance du 57e réacteur français serait un processus progressif, qui pouvait nécessiter une dizaine d'arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues. "Sur une nouvelle installation, cela n'a rien de choquant. Ils auront d'autres problèmes de ce type. C'est toujours embêtant, mais sur des installations neuves, il y a toujours une période de rodage", indique un haut cadre de l'entreprise à l'AFP. Pour ce dirigeant, ces problèmes relèvent d'"aléas techniques", et non de défauts de conception.
Le 15 février, le réacteur a été mis à l'arrêt pour "réaliser une intervention sur un circuit de refroidissement des équipements par l'eau de mer", une intervention terminée, a indiqué la direction d'EDF à l'AFP. EDF avait constaté "une baisse des performances" d'un de ces circuits, des équipements "utilisés uniquement en cas de situations exceptionnelles, d'accidents graves".
Deux "paliers"
Le 22 février, l'arrêt a été prolongé pour intervenir sur une sonde de température du circuit primaire principal (qui assure la transmission de la chaleur dégagée par le cœur du réacteur aux générateurs de vapeur), selon un message d'information sur le site d'EDF. Une nouvelle prolongation a ensuite été décidée le 28 février pour procéder, par anticipation, "à des réglages du groupe turbo alternateur afin d'optimiser son fonctionnement".
Il s'agit d'une intervention portant sur deux "paliers", des éléments portant et guidant les rotors de cette pièce maîtresse dans les centrales nucléaires, composée d'une turbine et d'un alternateur. Actionné par la vapeur issue des générateurs, le turbo-alternateur transforme l'énergie thermique de cette vapeur en électricité. "En parallèle de ces activités, le site réalise également une opération de maintenance sur une sonde de température du circuit primaire", a ajouté EDF.
Ces travaux interviennent après deux phases d'arrêts de la production d'électricité, programmées, après le raccordement au réseau le 21 décembre. Pour EDF, ces imprévus ne remettent pas en cause l'objectif d'atteindre les 100% de puissance à l'été.