Avis aux automobilistes. Selon Le Point, le gouvernement va annoncer en 2018 l'abaissement à 80 km/h de la vitesse sur les routes qui ne présentent pas de séparation centrale (rail ou muret) entre les deux voies, au lieu de 90 km/h. L'essentiel du réseau français est concerné.
Des décisions déjà arbitrées. Cela fait presque quatre ans que la mortalité routière est en hausse continue, malgré une cinquantaine de mesures prises. Il y a donc urgence à réagir. Le Conseil interministériel de sécurité routière devait se tenir cette semaine, mais il a été reporté à janvier prochain, indique l'hebdomadaire. Toutefois, les décisions ont d'ores et déjà été arbitrées par Matignon. Cette mesure, qui risque de susciter la grogne des automobilistes et des motards, se justifierait par "la baisse induite de la gravité des accidents et de la pollution, et un trafic estimé plus fluide", indique Le Point.
"La seule façon de sauver des vies". Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, abaisser la vitesse maximale à 80 km/h sur les routes secondaires est "une mesure incontournable". "Ce que nous voulons, c'est un 80 km/h immédiat, sans concertation et sans débat. C'est la seule façon de sauver des vies. Rappelons que lorsqu'il y a eu l'obligation du port de la ceinture, il n'y avait pas eu d'expérimentation et ça avait été généralisé au niveau national", souligne-t-elle au micro d'Europe 1.
63% des accidents mortels ont lieu sur ces routes, selon les chiffres de la sécurité routière. Rouler à 80 km/h sur route se pratique déjà dans certains pays, comme la Suisse, la Norvège, la Finlande ou les Pays-Bas.