Le gouvernement veut créer 12.000 places d'hébergement d'ici à la fin de l'année pour évacuer les migrants de Calais. Des places qui consistent en des lits dans des centres d'accueil et d'orientation, les CAO, dont trois ont été ouverts cet été en Loire-Atlantique et qui accueillent déjà des réfugiés.
"Ils sont repartis sans qu'on sache pourquoi". "Ils résident dans des maisons de huit à dix personnes, à raison de deux personnes par chambre", explique Philippe Couffin de l'association Saint-Benoît Labre qui assure l'accueil des migrants dans les CAO. Environ 24 migrants soudanais, afghans et irakiens sont arrivés cet été de Calais, épuisés et en mauvaise santé. Censés rester un à trois mois dans ces centres, quatre migrants en sont déjà repartis, "sans qu'on sache pourquoi, ni où ils allaient", ajoute Philippe Couffin. "C'est un peu nouveau pour nous".
40 euros par semaine. "Les CAO sont des sas pour qu'ils puissent se poser les questions de ce qu'ils vont faire", explique une éducatrice spécialisée, qui énumère les trois principales pistes : "Partir en Angleterre, rentrer dans leurs pays ou rester en France..." Mais dans quelles conditions ? Chaque migrants touche 40 euros par semaine et il est impossible pour eux de travailler. "Toutes les personnes que j'ai accueillies veulent rester en France", raconte l'éducatrice. "Qu'est-ce qu'ils vont faire après ? Est-ce qu'on ne leur vendrait pas un rêve finalement, peut-être pas réalisable non plus", s'interroge t-elle.
Certains suivent des cours de français, d'autres de cuisine. En attendant fébrilement l'avis de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) sur leur demande d'asile.