Lourdes sanctuaire 1:35
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Benjamin Peter , modifié à
Les célébrations de l'Assomption ce samedi seront fortement marquées par l'épidémie de coronavirus. À Lourdes, des dispositifs spéciaux de comptage et de marquage au sol ont été mis en place, mais les pèlerins vont être rares. 450 seulement sont inscrits au pèlerinage national, contre près de 10.000 habituellement. 
REPORTAGE

Célébrée le 15 août, l'Assomption est une date très importante pour les catholiques. Les croyants commémorent l'élévation de la Vierge Marie. Traditionnellement, 20.000 à 30.000 pèlerins, venus du monde entier, convergent vers Lourdes pour l'occasion. Mais avec le coronavirus et la limitation des rassemblements à 5.000 personnes, la Cité mariale s'apprête à vivre une journée de célébrations inédites. Sanctuaire, accès à la basilique : tout a été repensé pour accueillir au mieux les fidèles dans le respect des règles sanitaires. 

Les lieux réadaptés 

"Toute masse qui passe est comptabilisée en entrée ou en sortie" grâce à des capteurs, explique Sébastien Maysounave, responsable de la sécurité du Sanctuaire. Le nombre de personnes présentes sur le site s'affiche en temps réel sur son téléphone afin de ne jamais dépasser le seuil des 5.000 fidèles.

Le calendrier des célébrations a été adapté. Et dans la basilique qui peut accueillir jusqu'à 25.000 personnes, de nouveaux ornements ont fait leur apparition. "5.000 marquages qui ont été réalisés, 1.600 points matérialisés sur les bancs", explique-t-il. "Des schémas de placement avec des bénévoles qui vont orienter les personnes et ensuite rappeler durant les célébrations avec des pictogrammes simples le port du masque obligatoire et la distanciation d'un mètre" ont également été mis en place.  

"Une perte de 8 millions d'euros" 

À Lourdes, si quelques touristes et fidèles ont fait le déplacement, ceux qui vont se faire rares cette année, ce sont les pèlerins. Ils ne sont que 450 inscrits au pèlerinage national, contre près de 10.000 habituellement. "Nous escomptons qu'à la fin de la saison, nous aurons une perte de 8 millions d'euros", confie le recteur, Mgr Olivier Ribadeau Dumas. "Nous reposons sur les offrandes des fidèles et des pèlerins, donc nos finances sont dans une situation difficile". 

Plus largement, c'est toute l'économie de la ville qui est atteinte avec des pertes de plus de 80% pour les commerces et les hôtels. En visite en début de semaine, Bruno Le Maire, a déjà promis un premier volet d'aides spécifiques aux commerçants.