Comme il y a deux mois, un gymnase de la ville de Blendecques, dans le Pas-de-Calais, a été transformé en centre d'hébergement d'urgence. Comme il y a deux mois, le même scénario s'est reproduit. On retrouve les mêmes sinistrés, les mêmes qui avaient déjà été impactés par les inondations du mois de novembre. Assis sur sa chaise, Éric bouillonne. Il n'attend rien du déplacement du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, ainsi que du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
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"Les gens veulent des solutions rapides"
"Ils sont là pourquoi ? Pour faire les beaux, pour faire de la com, comme d'habitude. Qu'ils fassent quelque chose. Ce n'est pas la première fois, ils le savent très bien et il n'y a rien qui se fait. Ce ne sont que des paroles, des belles paroles". Il y a de la colère, un adjoint au maire de Blendecques a été agressé mercredi après-midi. Mais le sentiment qui prédomine ici, c'est le désespoir. Les habitants de cette commune sont à bout. C'est ce que constate auprès de ses administrés Allison, conseillère municipale : "Ils sont fatigués et touchés nerveusement. Ils ont peur de ne pas être remboursés à la hauteur des dégâts".
Une des craintes de ces habitants est que les assurances ne suivent plus non plus. Certains avaient déjà commencé les travaux dans leur maison : "Donc là, c'est un retour à la case départ". Une cellule psychologique doit impérativement ouvrir, insiste cette élue : "Les gens veulent des réponses et des solutions rapides". Des choses que personne n'est en mesure de leur apporter.