Si vous ne les avez pas encore reçus, ils ne devraient pas tarder. Les catalogues des jouets de Noël commencent, en ce début octobre, à être glissés dans les boîtes aux lettres. De quoi laisser le temps aux enfants de les feuilleter avec les yeux qui brillent, avant d’écrire leur précieuse lettre au Père Noël. Dans la hotte de 2017, parents, attendez-vous à trouver des poupées dernier cri, du Cars et du Star Wars, de jeux high-tech et même quelques classiques revisités. Europe1.fr est allé faire un tour dans l’atelier du Père Noël.
Les mastodontes de Disney
A moins de partir vivre dès maintenant dans un igloo au Groenland, vous n’échapperez pas à la folie autour du prochain film Star Wars, Les Derniers Jedi, dont la sortie est prévue le 13 décembre. Qui dit film, dit jouets à gogo. Disney a prévu pléthore de jouets à mettre sous le sapin, à commencer par les sabres laser lumineux. Hasbro, qui a les droits de la licence, met en avant la figurine à l’effigie de Rey : "cette fois elle est bien là", assure-t-on, référence à l’absence très critiquée de la nouvelle héroïne de la saga il y a deux ans.
Super-héros et Cars. Également à l’honneur, les super-héros surfent sur les films sortis cette année. Justice League, qui sort en novembre, devrait faire vendre comme des petits pains les figurines et les costumes de Batman, Aquaman et Superman. En face, l’écurie Marvel mise sur Spider-Man et Thor. Lanceurs de toile de l’Araignée, casque ailé et marteau du Dieu nordique et enfin gants du géant vert : il y a tout ce qu’il faut pour se prendre pour un super-héros.
Enfin, Flash McQueen et ses amis à quatre roues de Cars débarquent en dérapage pour les fêtes. Profitant du troisième film sorti en août, les héros du dessin animé sont déclinés sous toutes les coutures. Parmi les favoris de la course de Noël, la voiture télécommandée par un bracelet et le circuit du film reproduit par Hot Wheels (Mattel).
Les jeux de société
La folie des "Escape Game" s’empare des salons. Plus besoin de se déplacer dans les magasins dédiés pour s’essayer à ces "jeux" qui consistent à s’échapper d’une pièce close en répondant à des énigmes. Désormais, le concept est décliné en jeu de cartes, reproduisant l’ambiance et les énigmes des véritables Escape Game. Par exemple, Dujardin a créé un cadenas électronique pour s’enfermer dans sa chambre et qu’il faut ouvrir au moyen d’indices.
Deux nouveaux Monopoly. Autre tendance de fond dans les jeux de société : la modernisation des classiques. Cet hiver, vous découvrirez deux nouvelles versions de l’indémodable Monopoly : Dragon Ball Z (Référence Gaming) et "Gamer" (Hasbro). Le second, qui reprend l’univers original des jeux Mario, innove : l’objectif n’est plus seulement d’être le plus riche, mais aussi de battre le boss de fin Bowser, comme sur console.
Autre classique qui a occupé les journées pluvieuses de plusieurs générations : Abalone revient cette année avec une version "deluxe" dotée d’un plateau au design affiné (Asmodee). Objectif : "remplacer les plateaux d’échec sur la table basse". Enfin, on a également un faible pour le célèbre Mille Bornes, créé il y a 63 ans et revisité cette année façon Cars (Dujardin).
High-tech, of course
Une nouvelle fois, vous n’échapperez pas aux drones. Les petits aéronefs sont partout. A côté des minidrones ultrasophistiqués de Parrot, certains fabricants tentent de se faire une place. Parmi eux, Irdrone s’adresse autant aux enfants enthousiastes qu’aux parents inquiets avec le "roller drone", un petit drone entouré d’une cage de protection amovible. De quoi voler dans l’appartement sans risquer de casser un vase.
Apprendre à coder. Le numérique pour les petits se taille également une belle place dans les catalogues. Ça commence dès le plus bas âge avec Play-Doh Touch (Hasbro). Grâce à une application gratuite, il est possible de faire apparaître sa création en pâte à modeler dans un monde virtuel et de jouer avec. Mélanger fun et technologie, c’est aussi la ligne de la société Tech Will Save Us, à travers des kits permettant de comprendre le fonctionnement de l’électricité avec la pâte à modeler (4 ans et plus) ou de s’initier au code avec une montre lumineuse qui réagit selon ce que l’enfant a décidé de coder (8 ans et plus).
Dans la même idée d’initier les enfants à la programmation, Clementoni lance Doc, son robot éducatif parlant pour les 4 à 7 ans. A l’aide d’indications très simples, les enfants peuvent programmer Doc pour qu’il se balade sur un tableau de jeu. Pour les plus de huit ans, le robot Évolution, à construire soi-même, pousse le concept plus loin au moyen d’une application.
Super-poupées
Les enfants qui se rêvent en princesses auront de quoi s’amuser à Noël. Évidemment, Barbie (Mattel) sera là, du haut de ses 58 hivers. Elle revient cette fois dans un grand camping-car ou en version équitation, avec un cheval interactif qui réagit au son et au toucher (une tape sur la croupe et il part au galop). Mattel lance également cette année les Enchantimals, une collection de petites poupées accompagnées par leurs animaux, avec lesquels elles partagent un trait physique (oreilles de lapin, queue de renard…).
Action et émotion. Hasbro mise beaucoup sur Hanazuki, sa toute nouvelle franchise. Lancée en janvier dans une série animée diffusée sur Youtube, Hanazuki est une petite fille qui possède des pouvoirs différents selon ses humeurs. Forte de sept millions de vues, la série s’invite pour les fêtes avec une figurine à l’effigie de l’héroïne, des peluches et un bracelet qui permet aux petites filles d’exprimer leur humeur du moment à travers des "trésors" de couleur.
Enfin, alors que Wonder Woman est venue chambouler le monde des super-héros cette année, les éditeurs ne pouvaient pas y échapper. L’Amazone est présente aux côtés de ses collègues de la Justice League chez Warner Bros, qui propose aussi son costume les enfants qui veulent sauver le monde. Wonder Woman fait également partie de la famille des DC Super Hero Girls (Hasbro), aux côtés, entre autres, de Supergirl, Catwoman et Harley Quinn.
Entre potes
Stars des cours de récré dans les années 2000, les toupies Beyblade reviennent en force pour Noël. Pas passées de mode du tout, les toupies de duel sont encore plus personnalisables. La collection "Burst" a une particularité : elles "éclatent" en cas de défaite ! Il faudra trouver la bonne combinaison pour être le ou la meilleure. Autre licence qui ne vieillit pas : Pokémon. La nouvelle extension du jeu de cartes (Soleil et Lune – Ombres ardentes), sorties fin août, sera déclinée à Noël dans des coffrets spéciaux, avec des cartes inédites.
A côté de ces classiques, quelques jeux tentent de se faire une place. Parmi eux, "Ta mère en slip" rencontre déjà un beau succès. Développé par Topi Games, il s’agit d’une variante du "jeu du post-it" : vous chaussez des lunettes sur lesquelles vos amis placent deux cartes (un personnage et une situation) que vous devez deviner en posant des questions. Avec des combinaisons aussi absurdes que "Donald Trump chez Mamie", voilà un jeu qui promet de folles soirées pour les ados.
Un peu d’art dans ce monde de jouets
Autre grande tendance pour Noël : les loisirs créatifs, qui permettent de dessiner et de sculpter dès le plus jeune âge. Ravensburger vend des kits pour créer ses propres mandalas avec des traits parfaits et un coffret pour décorer des objets avec des petites mosaïques colorées. Côté sculpture, Mako Moulages, marque phare des années 70-80, affirme définitivement son retour avec de nouvelles statuettes en plâtre à mouler et à peindre. Cette année, elle s’appuie sur une collaboration avec l’artiste Monsieur Z pour un ours polaire rigolo et avec les Musées nationaux pour reproduire l’hippopotame bleu du Nil. A noter que les loisirs créatifs s’étendent aussi à la cuisine : les trois coffrets Kids Cook (Goliath) visent à initier les enfants à la cuisine dès cinq ans, en suivant des recettes simples de bonbons et d’ours à la guimauve.