«Les juges ont voulu se la faire» : à Hénin-Beaumont, dans le fief de Marine Le Pen, ses sympathisants ne comprennent pas sa condamnation
À Hénin-Beaumont, ville du Pas-de-Calais détenue depuis 2014 par le Rassemblement national et où Marine Le Pen a construit son implantation locale, les militants, sympathisants et élus rencontrés par Europe 1 ne comprennent pas sa condamnation.
Marine Le Pen a fustigé lundi une "décision politique" et un "jour funeste pour notre démocratie", après sa condamnation à une inéligibilité immédiate pour cinq ans, et réaffirmé ses ambitions pour la présidentielle de 2027 en demandant une audience en appel rapide. Dans le Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, militants, sympathisants et élus sont sous le choc de cette condamnation.
"Elle a fait des erreurs mais je voulais voter pour elle"
"Les juges ont voulu se la faire. On vit tout cela avec un sentiment d’injustice très fort." Christopher Szczurek, sénateur Rassemblement national dans le Pas-de-Calais, est un peu groggy après l’annonce de la condamnation et l’inéligibilité de Marine Le Pen. "On est extrêmement choqué parce qu'en dehors des aspects politiques, Marine Le Pen est pour nous tous quelqu’un qui compte énormément", ajoute-t-il.
Même constat pour certains sympathisants déçus comme Véronique : "Je voulais que ce soit elle en 2027 parce que je voulais que ça soit une femme. Elle a fait des erreurs mais je voulais voter pour elle", glisse-t-elle.
En revanche, d'autres militants pensent déjà à l'avenir de leur parti. Le Rassemblement national a un plan B comme l'affirme Michel : "On mettra tous les moyens pour faire passer Jordan Bardella. Il ferait un très bon président de la République." Jeune et sans expérience, conclut-il, mais pourquoi pas, dit-il, sachant que Marine Le Pen s'est déjà présentée trois fois sans jamais l'emporter.