Les personnes séropositives vont pouvoir intégrer l'armée, annonce Sébastien Lecornu

sebastien lecornu
Les personnes séropositives vont désormais pouvoir intégrer l'armée, a annoncé lundi sur France 2 le ministre des Armées Sébastien Lecornu. © BERTRAND GUAY / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Jusqu'à présent, le ministère des Armées, dont le service de santé régit le recrutement des gendarmes et des pompiers militaires, s'était toujours refusé à modifier le Sigycop, dispositif qui déclarait inaptes les personnes séropositives. "Avoir le VIH ne sera plus un critère de discrimination par principe", a déclaré le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

Les personnes séropositives vont désormais pouvoir intégrer l'armée, a annoncé lundi sur France 2 le ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui a pris un arrêté en ce sens. L'arrêté, sur proposition du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, "sera publié dans les jours qui viendront" et s'appliquera à la "gendarmerie, les sapeurs-pompiers de Paris et de Marseille, et l'ensemble des forces armées", a indiqué Sébastien Lecornu à l'émission Les Quatre vérités.

Modification du Sigycop

"Avoir le VIH ne sera plus un critère de discrimination par principe", a-t-il souligné. Jusqu'à présent, les critères médicaux d'aptitude à l'intégration ne permettaient pas aux personnes séropositives d'accéder à ces professions. Fin novembre 2022, cette discrimination à l'embauche visant les personnes vivant avec le VIH, le virus responsable du sida, avait déjà été levée pour les policiers.

Le gouvernement avait abrogé par décret l'application du Sigycop, un dispositif d'évaluation de l'aptitude physique utilisé dans plusieurs métiers de la fonction publique. Appliquée strictement, cette évaluation classait comme inaptes les personnes séropositives. Jusqu'à présent, le ministère des Armées, dont le service de santé régit le recrutement des gendarmes et des pompiers militaires, s'était toujours refusé à modifier le Sigycop. Les dernières études scientifiques ont démontré que les personnes séropositives bénéficiant de traitements antirétroviraux ont une charge virale indétectable et ne transmettent pas le VIH.