Le projet de loi impliquant l’élargissement du pass sanitaire, annoncé lundi dernier par Emmanuel Macron, a été voté lundi soir en Conseil des ministres. Dans le même temps, la contestation des anti-pass sanitaire et des anti-vaccins contre le coronavirus inquiète les renseignements. De nouveaux rassemblements sont attendus samedi prochain avec la crainte de voir les groupuscules extrêmes prendre le contrôle des cortèges comme les blacks bloc pendant la crise des "gilets jaunes". C’est exactement ce qui inquiète les renseignements territoriaux, dans une note émise lundi qu’Europe 1 a pu consulter.
Des extrémistes de tous bords
Samedi dernier, les manifestants ont déjoué les pronostics des renseignements. Les forces de l'ordre attendaient 40.000 participants, ils ont été presque 3 fois plus nombreux. Avec pour mot d’ordre : la défense de la liberté. Selon une source policière, le mouvement est difficile à évaluer. Et pour cause : si ce n’est les appels sur les réseaux sociaux, la contestation n’est pas encore organisée.
Mais il y a bien des extrémistes de tous bords. Des militants d’extrême gauche comme de l'ultra droite. L’immense majorité des manifestants reste "monsieur et madame tout le monde". De simples citoyens venus avec leurs enfants, comme au début de la crise des "gilets jaunes". La plupart des manifestants sont issus de professions directement concernées par la politique gouvernementale. Soit sous le coup de l'obligation vaccinale, comme les personnels soignants, soit sous l’obligation de contrôler le pass sanitaire tels les restaurateurs ou encore les acteurs de la vie culturelle.