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Virginie Riva, édité par Rémi Duchemin , modifié à
A l’appel d’une intersyndicale, les étudiants sont appelés à se mobiliser, mardi, pour dénoncer la précarité dans les universités françaises. Orlane François, présidente de la Fage, le premier syndicat étudiant, prévient le gouvernement que la mobilisation pourrait ne faire que commencer.
INTERVIEW

Il y a un peu plus de deux semaines, un étudiant choisissait de s’immoler par le feu devant le Crous de Lyon pour dénoncer la précarité de sa situation, mais aussi celle de nombre de ses camarades. C’était le 8 novembre, et depuis, le gouvernement n’a pas pris la mesure du malaise étudiant, selon plusieurs organisations syndicales. La Fage, l’Unef, Solidaires étudiant.e.s et Alternative se sont récemment constitués en intersyndicale, et appellent à une mobilisation mardi dans toutes les universités de France.

"Il y a une urgence, parce qu’aujourd’hui quand on a 20% des étudiants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté en France en 2019, ce n’est pas acceptable", explique Orlane François, présidente de la Fage, le premier syndicat étudiant, à Europe 1. "Quand on a des étudiants qui sautent des repas régulièrement parce qu’ils ne peuvent pas se les payer, ce n’est pas acceptable."

"On ne ferme pas la porte à une mobilisation plus conséquente"

Pour répondre au malaise étudiant, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé la semaine dernière la mise en place d’un numéro d’urgence à destination des étudiants, afin notamment que tous les étudiants qui y ont droit accèdent aux aides disponibles. Mais elle a exclu de revaloriser les bourses. "A l’heure actuelle, les réponses sont largement insuffisantes, notamment sur la question d’une revalorisation des bourses étudiantes, qui ne sont pas à la hauteur", riposte Orlane François.

Et la président de la Fage brandit la menace d’un durcissement du mouvement. "Si aujourd’hui le gouvernement n’évolue pas au fur et à mesure des jours, on ne ferme pas la porte à une mobilisation plus conséquente encore dans les semaines et les mois qui arrivent", prévient Orlane François.