Neuf syndicats et associations de retraités ont appelé à une journée d'actions et de manifestations partout en France jeudi, la septième depuis l'élection d'Emmanuel Macron, contre la politique du gouvernement "qui reste sourd dingue" à leurs revendications. Plus de 130 initiatives sont recensées, ont indiqué les neuf organisations (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA) lors d'une conférence de presse lundi.
"Le 'printemps des retraités' va se manifester dans les rues à travers de nombreux rassemblements et manifestations", a affirmé Olivier Jouchter, de la CGT. Les organisateurs espèrent un sursaut après plusieurs mobilisations en demi-teinte : depuis le point d'orgue de mars 2018, qui avait poussé le gouvernement à revenir en partie sur la hausse de la CSG, les cortèges de retraités se sont dégarnis. Cette année, c'est le quasi-gel des pensions qui alimente la colère, mais l'exécutif a déjà ouvert la porte à un aménagement en faveur des ménages modestes.
Des revendications étendues
"Nous ne voulons pas que les pouvoirs publics jouent la division et je ne crois pas que les retraités soient prêts à accepter une évolution au fil du vent. Ils veulent des droits garantis", a protesté Didier Hotte (FO). Le "groupe des 9" prévoit de se réunir le 18 avril pour décider des "prolongements utiles" à la journée du 11.
Signe que d'autres mobilisations sont envisagées, les revendications se sont étendues au sujet de "la prise en charge de la perte d'autonomie", au cœur de la future réforme de la dépendance, et à "l'amélioration des pensions de réversion", point sensible de la réforme des retraites. "Nous travaillons fortement sur la réversion", a souligné Maud Giloux (CFE-CGC), tandis que Jacqueline Valli (CFTC) a prévenu : "On sera très vigilants, on ne lâchera pas sur ce dossier".