Les retraités manifestent dans la rue pour défendre leur pouvoir d'achat

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À Marseille comme ailleurs, les retraités qui manifestent demandent une augmentation des pensions. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Des centaines de retraités manifestaient jeudi dans plusieurs villes de l'Hexagone pour demander une augmentation des retraites et des pensions.

De Paris à Marseille, les retraités sont descendus dans la rue jeudi à l'appel d'une large intersyndicale pour défendre leur pouvoir d'achat et interpeller les candidats à la présidentielle qui, estiment-ils, les "ignorent". "Un costume de Fillon, c'est un an de retraite", a calculé Stéphanie, 71 ans, agent d'accueil EDF à la retraite, pour qui il est "difficile" de vivre avec "une retraite à 1.800 euros par mois et 700 euros de loyer". Comme elle, ils étaient environ 200 personnes jeudi matin sur le Vieux-Port de Marseille pour demander "l'augmentation générale des retraites et des pensions" entourés de banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Les retraités n'en peuvent plus !  Faisons payer le capital."

Pas de revalorisation depuis cinq ans. Élisabeth Grand, 65 ans, infirmière (CGT), déplore que "les retraites stagnent depuis des années alors que le coût de la vie augmente". Les retraites indexées sur l'inflation n'ont pas été revalorisées depuis cinq ans, ont rappelé, lors d'une conférence de presse à Paris, les neufs organisations syndicales et associations qui avaient appelé à la mobilisation (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, FGR-FP, Solidaires…). "La retraite n'est pas une aumône", mais le fruit de "plusieurs dizaines d'années de travail", ont défendu les responsables syndicaux demandant un retour du calcul des pensions sur les salaires. "Les retraités devraient être davantage considérés par les candidats à la présidentielle", a renchéri Jean-Pierre Floret (UCR CGT) à quelques heures du départ du cortège parisien prévu à 14h30.

"C'est de plus en plus difficile". À Toulouse, entre 250 et 300 personnes ont défilé. "Non, les retraités ne sont pas des nantis", clamait au micro Jean Fort, responsable CGT. "On demande une augmentation des retraites" et "une réelle protection sociale, pour que la Casa (Contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie) serve réellement pour la perte d'autonomie", poursuit-il. À Dijon, 180 personnes selon la police, 300 selon les syndicats, s'étaient rassemblées devant la préfecture. "Avec notre petite retraite, on vit, mais c'est de plus en plus difficile" témoigne Jean Cathenoz, retraité de la fonction publique. À 72 ans, il dit avoir dû rogner sur "la sortie cinéma, le resto, les petits cadeaux. J'achète aussi de moins en moins de livres."