Les sapeurs-pompiers toujours plus souvent confrontés à des actes de violences à leur égard
Les sapeurs-pompiers sont de plus en plus victimes d'agressions en France. Un fait de société qui n'est plus à nier, alors même qu'un soldat du feu est entre la vie et la mort après avoir tenté d'arrêter un rodéo urbain.
Nantes, Tours, Évian-les-Bains... Les pompiers sont de plus en plus souvent victimes d'agression ces derniers jours. Les soldats du feu, dont beaucoup sont volontaires, sont excédés par ces actes, toujours plus violents qui mettent parfois leurs vies en danger, à l'instar du drame à Évian-les-Bains.
Des agressions venues des personnes secourues
Un acte d'une violence inouïe mais qui ne semble plus être un cas isolé. Car les chiffres sont très clairs : après plusieurs années de baisse, le nombre d'agressions verbales et physiques repart à la hausse. Dans 85% des cas, les agressions de pompiers ont lieu lors des opérations de secours. L'auteur des violences est souvent la personne secourue. Presque la moitié des agresseurs sont alcoolisés ou drogués.
"La tolérance zéro n'est ni discutable ni négociable", peut-on lire dans le rapport de l'Observatoire des violentes envers les pompiers parus en mars. "Pourquoi les gens comme ceux-là [violents envers les pompiers, ndlr] n'entendent plus ce que l'on fait ? Pourquoi l'exemple n'est plus donné ? Est-ce que nous sommes un problème de connexion avec ces gens-là ? Est-il un problème d'éducation ? Certainement", analyse au micro d'Europe 1, Éric Brocardi est porte-parole nationale de la profession.
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Des dépôts de plaintes pas assez nombreux par rapport à la réalité
"Le sujet aujourd'hui, c'est comment aller les rechercher, les refaire basculer dans un sens du circuit qui pourrait prétendre à un moment donné de conserver un certain respect à l'égard de l'engagement dès lors qu'on porte les couleurs du service public et de la République", poursuit-il.
Les dépôts de plaintes des victimes augmentent mais restent modestes, selon le rapport. Cela s'explique par la proximité entre la population et le pompier qui connaît fréquemment l'entourage de l'agresseur.