Risquons-nous une pénurie d'eau en bouteille dans nos supermarchés ? C'est la crainte que partagent de nombreux consommateurs. Et pour cause, l'été dernier déjà en raison des fortes chaleurs, la production d'eau en bouteille était mise à mal et certaines eaux comme Mont Roucous manquait en rayon. Mais alors est-ce que les sociétés d'eau minérale sont en danger face aux fortes chaleurs du moment ? Certaines eaux se font déjà plus rares dans nos rayons.
Prélever moins sans risque ?
C'est le cas de l'eau Hépar depuis que son propriétaire, le groupe Nestlé, a réduit de 60% sa production en fermant deux de ses six sources d'approvisionnement dans les Vosges. Une situation préoccupante que les autres producteurs d'eau tentent d'éviter à tout prix. "On voit des acteurs qui sont en train de mettre en place des mesures. Danone par exemple a réduit de 5% ses prélèvements dans le Puy-de-Dôme pour des marques comme Volvic. La marque adapte ses prélèvements mensuels aux capacités disponibles en eau souterraine", détaille Baptiste Brossard-Kimmel, spécialiste de la grande distribution chez SIA Partners.
Il faut donc prélever moins. Mais une question subsiste : y aura-t-il moins de bouteilles d'eau dans les rayons cet été ? "Ce n’est pas parce qu'il a fait chaud ces derniers jours qu'on va manquer d'eau. En réalité, le phénomène est quand même beaucoup plus long. Il y a plutôt un effet d'une année sur l'autre : est-ce que les ressources en eau ont pu être renouvelées ou pas ? Et si la réponse est non, là il y a un vrai risque sur la consommation", explique le spécialiste au micro d'Europe 1. Pour éviter les pénuries, les marques ont trouvé la parade : stocker à l'avance un maximum de bouteilles d'eau.