Elles se multiplient partout en France. Les ZFE (zones à faibles émissions) ont pour objectif d'améliorer la qualité de l'air des grandes villes. Après Paris et Rouen en juillet, c'est au tour des communes de Lille, Strasbourg et Reims de se lancer dans le dispositif. Ces ZFE sont instaurées pour lutter contre la pollution dans les centres des grandes métropoles et éviter la mort de 40.000 personnes chaque année, selon les données de Santé publique France.
Des conséquences financières pour les artisans
Mais l'instauration de ces zones n'est pas sans conséquences pour les artisans, qui bien souvent roulent en camionnette aménagée depuis des années et pour qui le changement de véhicule a un impact financier très fort. Ils pourraient même se voir interdire l'entrée de ces cités. Une solution pour eux : le retrofit, c'est-à-dire le remplacement du moteur thermique par des batteries électriques.
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"Quand les commerçants sur le marché ont des très beaux véhicules bien aménagés et de plus en plus modernes, leur interdire la venue sur les marchés dans les ZFE est tout de même quelque chose qui les touche au premier degré. Il est tout de même plus intéressant de conserver plutôt que de reconstruire ex-nihilo. Le bilan carbone n'est pas du tout le même", alerte Vincent Loisel, directeur de la MAPA Mutuelle d'assurance des professionnels de l'alimentaire, au micro d'Europe 1.
Entre 15 et 20.000 euros pour la conversion d'un véhicule
L'âge moyen de leurs véhicules est de 13 ans et le retrofit peut prolonger leur vie de huit à dix ans. "Pour les professionnels, c'était très important de leur proposer une solution concrète et une solution qui leur permet de changer la motorisation du véhicule de manière économique, puisque c'est deux fois moins cher", détaille Arnaud Pigounides, président de REV Mobilities.
Comptez entre 15 et 20.000 euros pour la conversion du thermique à l'électrique. L'opération dure environ une semaine et permet au véhicule d'être une deuxième fois immatriculé comme neuf.